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Fée Morgane

, par

Dans le sens courant, Morgane est une fée de la légende du Roi Arthur.

La fée Morgane dans la légende arthurienne

Selon les ouvrages récents des philologues, Morgane, fille d’Ygerne dite aussi Ygraine et du duc de Cornouailles, est la demi-sœur, considérée comme méchante, du roi Arthur. Dans d’autres textes - notamment sous la plume de Chrétien de Troyes - Morgane est la sœur du roi Arthur, ce qui renforce la méchanceté du personnage. Notons que dans les premiers textes où apparaît la fée Morgane, son rôle est positif : chez Geoffroy de Monmouth (Historia Regum Britanniae) Morgane est savante ; chez Chrétien de Troyes (Erec et Enide, Yvain, le Chevalier au lion) elle guérit son frère ainsi qu’Yvain et Lancelot ; chez Wace (le Roman de Brut) et dans La Mort le roi Arthur, Morgane emmène Arthur sur l’île d’Avalon pour le soigner de ses blessures (épisode déjà présent dans l’Historia Regum Britanniae). Ce n’est qu’à partir du XIIIe siècle que la légende fait de la fée Morgane une méchante fée, haineuse envers Arthur et Guenièvre, contrepoint de la Dame du Lac.

La légende raconte que, à sa naissance, le roi Arthur fut adopté par un chevalier de Galles et sa femme et, à l’âge de 15 ans, il sortit une épée de la pierre, qui n’était pourtant pas Excalibur, car celle-ci lui fut offerte plus tard par Viviane, la Dame du Lac. Seul le vrai roi de Bretagne pouvait déloger cette épée de la pierre, ce que fit Arthur, apportant ainsi la preuve qu’il était soutenu par les anciens dieux celtes. Quelques années plus tard, Morgane séduisit Arthur, devenu roi de l’actuelle Grande Bretagne. Un enfant, nommé Mordred naquit plusieurs mois après. Morgane savait très bien qu’il causerait la perte d’Arthur : son but était de le détrôner afin qu’elle obtienne le contrôle de la Bretagne par l’intermédiaire de son fils. Pendant toutes ces années, elle essaya d’assassiner son demi-frère, mais Arthur et Mordred s’entretuèrent pendant la revendication du trône par ce dernier. Selon d’autres sources, Mordred n’est pas le fils de Morgane mais celui d’une autre sœur d’Arthur, la reine d’Orcanie (Anna ou Morgause selon les textes - présente dans la suite du Merlin). Selon la version que présente Marion Zimmer Bradley dans Les Dames du Lac, dans laquelle on n’attribue pas à Morgane le rôle de méchante, elle aurait été élevée sur l’île d’Avalon (aussi appelée l’Atlantide) par la grande prétresse Viviane (réincarnation de la Déesse dans l’ouvrage). Durant "les feux de Beltane", Morgane sera poussée dans les bras de son demi-frère. Ils le découvriront le lendemain matin. Lancelot du Lac, dans cette version, est le fils de Viviane. Sur Avalon, Lancelot est appelé Galahad.

Une légende celtique parle d’un second enfant nommé Yvain (qui serait l’aîné de Mordred) ; Yvain serait le fruit de l’union entre le roi Urien et Morgane. Il est l’un des grands chevaliers de la Table Ronde, bien qu’il soit un jour banni par Arthur (à cause des fautes de sa mère Morgane, elle-même bannie de la cour). Il resta pourtant fidèle au roi et prit part à d’innombrables aventures dans lesquelles il fut accompagné d’un puissant lion, très docile en présence de son maître, ce qui lui valut le titre de Chevalier au lion (épisode développé par Chrétien de Troyes).

Morgane cherche à protéger la Bretagne de l’influence grandissante du catholicisme, notamment de l’influence de la reine Guenièvre, de nature très pieuse. Elle voulait défendre auprès du roi Arthur les anciennes croyances, qui étaient à la base de ses pouvoirs magiques, ainsi que de ceux de Merlin, dit l’Enchanteur.

C’est Morgane qui aurait brodé le fourreau magique d’Excalibur qui protège Arthur de toute blessure fatale au combat. Elle cherchera par la suite à lui reprendre cet objet sacré car, en ne restant pas fidèle à l’ancienne religion, il a trahi son serment, ses origines celtes et le Petit Peuple. Le fils de Morgane et Arthur devra reprendre le pouvoir (d’où leur duel mortel) pour rétablir l’ancienne religion. Le combat final les opposant se déroulera à Camlan. C’est là où le Jeune Dieu Cornu (Mordred) affrontera le Vieux Dieu Cornu (Arthur). Les deux personnages mourront après s’être entretués, et Excalibur retournera dans le lac de Viviane, portée pour la dernière fois par Merlin. La légende veut que la dépouille du Roi Arthur ait été placée dans l’île d’Avalon, et qu’il réapparaîtra en des temps troublés.

Une autre légende dit que le Roi Arthur a été enterré à Glastonbury, une abbaye anglaise. On y a notamment découvert une croix de plomb portant cette inscription : « HIC JACET SEPULTUS INCLITUS REX ARTURIUS IN INSULA AVALONIA » soit « Ci-gît le renommé roi Arthur dans l’île d’Avalon », sous une dalle de pierre en 1191, ainsi que les dépouilles d’un couple.

Morgane la Fée dans le paganisme

Dans les Chroniques, Morgane la Fée est dite la marraine de Gargantua. Son nom y est d’ailleurs orthographié Morgan-le-Fay, alors que Rabelais l’appelle la fée Morgue et écrit, dans son Pantagruel, que « Gargantua avait esté translaté au pays des fées par Morgue », dans l’Île d’Avalon.

L’énergie de Morgane, sonorité MeReGue, est liée à celle de Gargantua, sonorité GueReGue et, tout comme il y a de nombreux Monts « Gargan », il y a quantité de Monts qui doivent leur nom à Morgane : Monts Morgon, Margantin, Mercantour. Et tout autant de rivières Morgon, Mourgon, Morge, Mourgues ; des fontaines de la Mourgue, alors qu’en Allemagne et en Suisse se trouvent des rivières Murg, comme l’a montré Henri Dontenville dans Histoire et Géographie Mythique de la France (p. 114-117).

Elle est dite parfois, dans certains contes, femme de Gargantua et, comme lui, elle porte un « devantiau » dans lequel elle transporte des pierres. Le Morgant Maggiore de Pucci (fin du XVe siècle) conte les exploits d’un géant Morgante, ou Morgant, Morgan.

Morgane est dite Morgue et est liée à la Mort, mais elle est aussi Mère-Grand, Mère-Guérisseuse.

Dans le poème médiéval Gauvain et le Chevalier Vert (traduction par Alma L. Gaucher aux éditions Le Point d’eau), dont l’auteur est inconnu, Morgane est la complice de la belle dame de Haut-Désert, toutes deux recherchant la mort de Gauvain par des actes fourbes et traîtres.

La christianisation a diabolisé Morgane, tout comme elle l’a fait de Gargantua et de Mélusine. Elle l’a christianisée en sainte Marguerite, représentée « issourt » du dragon, comme à Luceram (Alpes Maritimes), ou avec le dragon à ses pieds, le dragon-vouivre symbolisant alors les énergies telluriques. Dans Histoire et Géographie Mythique de la France, Henri Dontenville précise que dans le Queyras « une centaine de sorcières brûlées entre 1428 et 1447 (...) avaient comme prénom Marguerite » (p. 119).

Morgane a perdurée sous le nom de fée Margot et l’on trouve un peu partout en France des « Caves à Margot », des « chambres de la fée Margot », des « fuseaux de Margot », des « Roche Margot » (id. p. 119).

Le Manuscrit des Paroles du Druide sans nom et sans visage la dit « Mère Grand, Morgan, Celle-qui-sait-la-vuipre, Bel-Terre, la Noire, la Dame de Sous-Terre, et tant d’autres noms... »


sources wikipedia

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