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Oudinot, Nicolas-Charles, duc de Reggio

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Oudinot, Nicolas-Charles, duc de Reggio

Nicolas Charles Marie Oudinot, né le 25 avril 1767 à Bar-le-Duc et mort le 13 septembre 1847 à Paris est maréchal d’Empire (1809).

Il serait le soldat ayant reçu le plus de blessures durant les guerres de la Révolution française et de l’Empire, 24 blessures au total (1,14 blessure par an). En 1795-96, il reçoit onze blessures : deux balles et neuf coups de sabre).

Révolution française

Fils d’un artisan-brasseur, il s’engage dans le régiment du Médoc de 1784 à 1787 où il obtient le rang de sergent. Il le quitta au bout de quelques années, revenu à la vie civile, il ne supporte pas l’ennui et se livre à quelques frasques. Il revient dans sa ville natale où il se marie avec Charlotte Françoise Derlin avec laquelle il aura sept enfants.

Il reprit du service quand éclata la Révolution française, et fut nommé en 1791 chef du 3e bataillon des volontaires de la Meuse. Il se distingua en septembre 1792 par une belle défense d’une attaque prussienne du château de Bitche, il recevra la première blessure de sa carrière au cours de cette attaque. Il fait 700 prisonniers.

Il obtint le régiment de Picardie dont le colonel venait d’émigrer.

Le 4 prairial an II (23 mai 1794) il se fraie un passage à la baïonnette à la bataille de Kaiserslautern, contre les ennemis de la République. Cela lui vaudra d’être promu colonel. En juin 1794, attaqué près de Moclauter par 10.000 ennemis, il résista pendant dix heures avec un seul régiment, opéra ensuite sa retraite sans être entamé, et pour prix de cette conduite, il fut fait général de brigade, le 14 juin.

Au mois de juillet suivant il s’empara de Trèves par une manœuvre hardie et y commanda jusqu’en août 1795. Passé alors à l’armée de Moselle, il fut en octobre attaqué de nuit à la bataille de Neckerau, blessé de cinq coups de sabre, pris et envoyé en Allemagne, pour être échangé le 17 nivôse an IV (7 janvier 1796).

Échangé au bout de cinq mois, il enleva à l’ennemi, dès son retour à l’armée, Nordlingue, Donauworth et Neubourg. Au blocus d’Ingolstadt, où il eut à lutter contre des forces décuples, il reçut une balle à la cuisse, trois coups de sabre sur les bras et un sur le cou ; cependant, sans attendre que sa guérison fût complète, il rejoignit sa division à Ettenheim et chargea l’ennemi le bras en écharpe. L’affaire du pont de Manheim, la bataille de Feldkirch et la prise de Constance, que défendait le prince de Condé, lui valurent le grade de général divisionnaire.

Il sert sous Hoche, Pichegru et Moreau puis en l’an VII (1799) dans l’armée d’Helvétie sous Masséna dont il est le chef d’état-major. Blessé de nouveau à la bataille de Zurich, il devint chef d’état-major de Masséna qu’il suivit en Italie et avec lequel il soutint le siège de Gênes. Conservé par Brune dans les fonctions de chef d’état-major de l’armée d’Italie, il se distingua à toutes les affaires dont les rives du Mincio furent le théâtre, le jour de Noël 1800, et fut chargé de porter à Paris la nouvelle de la paix bientôt signée à Trévise.

Après la bataille de Monzambano Napoléon lui octroie un sabre d’honneur puis la croix de la légion d’honneur.

Il est élu en 1803 député de la Meuse (département) mais sans participer aux réunions de la chambre.

Empire

Il fait la sélection des soldats pour former une division de grenadiers dans le corps de Lannes qui est surnommée « la colonne infernale ». Il faudra peu de temps à ces soldats d’élite pour être connus sous le nom de « grenadiers d’Oudinot ».

Grand Aigle de la Légion-d’Honneur en 1805, il part du camp de Boulogne à la tête de 10.000 grenadiers, s’empare de Vienne comme en passant, au bout de 45 jours de marche, se présente au pont du Danube que défendent 180 pièces de canon, arrache la mèche du premier canonnier autrichien, passe le fleuve, occupe la rive opposée avec sa division, et force à capituler toutes les troupes ennemies qu’il rencontre. Blessé à Wertingen il est remplacé par Duroc. Après avoir participé aux combats d’Armstetten, Oudinot, blessé encore une fois à celui de Juncersdorff, assista, quoique convalescent, à la bataille d’Austerlitz, où il cueillit de nouveaux lauriers. En 1806 il prit possession des comtés de Neuchâtel et de Valangin, puis il entra à Berlin.

Au commencement de 1807, il gagna en Pologne la bataille d’Ostrolenka qui lui valut le titre de comte et une dotation d’un million. Il alla ensuite avec une forte division renforcer le corps du maréchal Lefebvre qui assiégeait Dantzig et amena la capitulation de cette place. Arrivés en retard à la bataille d’Heilsberg, le 10 juin 1807, après avoir parcourru 60 km à marche forcée, sans escales, ses grenadiers refusent de participer à l’assaut final et à la victoire contre les Russes, repoussant avec dédain une besogne qui n’ajouterais rien à leur gloire. Le 14 juin, attaqué à une heure du matin par 80 000 Russes dans la plaine de Friedland, il résista jusqu’à midi, et alors Napoléon Ier survenant avec le reste de l’armée, remporta cette sanglante victoire qui fut suivie bientôt de la paix de Tilsitt. Singnée le 25 juin, au cours de l’entrevue, l’Empereur présenta Oudinot comme le "Bayard de l’armée française" au tsar Alexandre.

Nommé comte d’Empire en 1808, il ne part pas en Espagne, gouverneur d’Erfurt en 1808, pendant la réunion des souverains, Oudinot continua de commander en 1809 les grenadiers réunis. Cette avant-garde, partout victorieuse, battit les Autrichiens à Pfaffenhofen le 19 avril, entra le 13 mai à Vienne, concourut à la victoire à la Wagram, et lui vaut d’être nommé maréchal (le 12 juillet 1809) et duc de Reggio avec une forte somme d’argent en 1810.

En 1810, il s’empara, sans coup férir, du royaume de Hollande, et y commanda jusqu’à l’ouverture de la campagne de Russie. Placé alors à la tête du 2e corps de la grande armée, suite à la mort du maréchal Lannes pendant la bataille d’Essling, il se rendit à Berlin, dont il fut deux mois gouverneur, et participa ensuite à de nombreuses batailles jusqu’à ce que, grièvement blessé à celle de Polotsk, il dut remettre son commandement au général Gouvion-Saint-Cyr. Toutefois, en apprenant bientôt l’évacuation de Moscou, les premiers désastres français et la blessure de son successeur, il se hâta, quoiqu’à peine guéri, de rejoindre son corps, concourut, avec les maréchaux Ney, Mortier et Victor, à assurer aux débris de l’armée française le passage de la Bérésina, et fut encore blessé.

Le 12 janvier 1812, il épouse Marie-Charlotte Eugénie de Coucy, une noble, âgée de 24 ans de moins que lui, avec laquelle il a quatre enfants. Ses quatre fils et deux gendres sont militaires.

En 1813, il est présent aux batailles de Lützen et combat glorieusement à la Bautzen, mais il essuya un rude échec à la bataille de Gross Beeren. Après sa défaite à la tete ses troupes sont confiées au maréchal Ney, dont il partage, peu après, le sort à Dennewitz.

À Leipzig, il combattit encore ; mais quelques jours avant la bataille de Hanau, il tomba malade et fut emporté mourant du théâtre de la guerre. Cependant il prit part aux plus terribles affaires de la campagne de France en 1814, aux combats de Brienne et de Champ-Aubert, ainsi qu’aux revers de Bar et de Laferté-sur-Aube.

À Brienne, il a les deux cuisses éraflées par un boulet de canon ; puis à la Arcis-sur-Aube, sa plaque de Grand Aigle arrête une balle qui aurait dû être mortelle.

Après la capitulation de Paris et la déchéance de Napoléon, le duc de Reggio se voua tout entier au service de Louis XVIII, qui le nomma colonel général des grenadiers et chasseurs royaux, et gouverneur de Metz. Malgré tous ses efforts, et l’aide apportée dans cette tâche par le préfet de Metz, le comte de Vaublanc, il ne put contenir que jusqu’à Troyes l’impatience de ses troupes qui l’abandonnèrent pour aller au-devant de Napoléon.

Il passa les Cent-Jours dans sa campagne de Montmorency. Il évite de s’impliquer pendant les Cent-Jours mais se montre ouvertement opposé à la condamnation du maréchal Ney. Après la seconde Restauration, sur proposition du comte de Vaublanc alors ministre de l’intérieur, il fut nommé commandant en chef de la garde nationale parisienne, major-général de la garde royale, Pair de France, ministre d’État, grand-croix de l’ordre royal de Saint-Louis, et enfin chevalier du Saint-Esprit.

Pendant l’invasion française de l’Espagne en 1823, le maréchal Oudinot, à la tête d’un corps d’armée, entra sans coup férir[6] à Madrid, reçut du prince généralissime le commandement de cette capitale, et jusqu’à son départ pour Paris, il s’appliqua à contenir une populace féroce et fanatisée.

Quand éclata la révolution de Juillet 1830, Oudinot était encore un des quatre majors généraux de la Garde royale. Il prêta serment au gouvernement nouveau, mais il parut le bouder pendant quelques années ; puis, en 1837, il accepta le poste de grand chancelier de la Légion d’Honneur en 1839, qu’il n’a quitté, en 1842, que pour passer à celui de gouverneur de l’Hôtel royal des Invalides.

Le maréchal Oudinot est mort dans l’exercice de ces dernières fonctions le 13 septembre 1847, à six heures du soir. Il avait quatre-vingts ans.

Il est le père de Nicolas Charles Victor Oudinot.

Oudinot, Nicolas-Charles, duc de Reggio

sources wikipedia

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