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La politique de soutien de l’URSS

, par

L’Amérique latine

Dans le cas de l’Amérique centrale et latine, la difficulté pour l’URSS est de gérer à la fois le soutien d’un mouvement de lutte armée en Amérique latine en apportant une aide matérielle, mais l’URSS souhaite également améliorer ses relations avec les Etats-Unis. Ainsi, elle apporte une aide, mais « pas trop quand même ». Cela déçoit Fidel Castro qui désirerait étendre la révolution à toute l’Amérique latine.

Le Chili de Salvador Allende

Mais en soutenant le mouvement de lutte armée, il ne faut pas de l’autre coté péjorer la détente qui s’instaure avec les Américains ! Le Chili, avec Salvador Allende, est socialiste et a pris le pouvoir démocratique. Ayant menti par les urnes en 1970, c’est la situation parfaite pour l’URSS : le Chili est le modèle idéal avec l’arrivée au pouvoir sans violence d’un mouvement socialiste. Mais par la suite, l’Union soviétique ne fera rien non plus afin de ne pas nuire à la détente.

Le régime socialiste chilien

Le point culminant a lieu entre 1972 et 1973, lorsque le général Pinochet renverse Salvador Allende par un coup d’Etat et avec le soutien des Etats-Unis. L’exemple du Chili montre bien la position de l’URSS, qui cherche à soutenir un régime socialiste et à se réjouir quand celui-ci arrive au pouvoir sans avoir besoin de l’aide soviétique. Mais quand ce régime est renversé lors d’un coup d’Etat, l’URSS se montre très timide, toujours dans le souci de ne pas péjorer la détente. En confrontant l’autoritarisme et la démocratie, des purges semblent nécessaires afin de garder le pouvoir. Allende, en voulant être trop démocratique, a surtout été trop naïf.

L’Angola, colonie portugaise

L’URSS soutient aussi les pays africains, comme l’Angola. Cette dernière est une ancienne colonie portugaise. Mais depuis la chute du gouvernement en 1974 au Portugal et la « révolution des œillets », ainsi que l’arrivée du gouvernement social démocrate, cela entraîne une décolonisation rapide des dernières colonies portugaises. Dans cette affaire, c’est Cuba qui joue un rôle important : son intérêt pour l’Afrique est déjà présent, mais il y a des instructeurs militaires cubains dans les pays d’Afrique

La présence cubaine en Afrique

Lorsque la guérilla est bloquée en Amérique latine, Castro se tourne vers l’Afrique : il y a plus de vingt-cinq mille hommes en Angola. Des soldats d’Afrique du sud interviennent dans un autre camp, soutenus par l’Occident. Dans le cas de l’Angola, il existe une collaboration soviéto-cubaine. En effet, en Afrique, Cuba est sur le devant de la scène et l’URSS apporte une aide importante, mais en armement seulement. L’Angola est saisie ensuite par une guerre civile qui dure vingt-cinq ans.

Le Mozambique et l’Ethiopie

Le Mozambique, comme l’Angola, est une ancienne colonie portugaise qui devient la république populaire du Mozambique. Il est frappé par une guerre civile dès 1976 jusqu’au début des années 1990 causant la mort d’un million de personnes. En Ethiopie, indépendante depuis 1923, le communisme soviéto-cubain est désormais officiel. L’Ethiopie est une alliée proche du bloc socialiste. Ainsi, en Afrique, la décolonisation a profité à l’URSS qui agit là-bas de concert avec Cuba. En face se dresse le camp occidental qui souhaite avancer ses pions.

L’Afrique : centre de la guerre froide

L’Angola ne met pas fin à la guérilla soutenue par l’Afrique du sud, l’alliée des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne. L’Afrique devient le cœur de la guerre froide, qui se révèle ici très chaude en constatant le nombre de morts durant ces conflits. Dès 1980, les soviétiques s’implantent en Afrique. Cette implantation est certes importante, mais instable.
L’Angola et le Mozambique sont en pleine guerre civile et l’Ethiopie connaît une situation économique tragique à cause d’une famine. En outre, le soutien de ces pays compte aussi Cuba, qui coûte d’ailleurs très cher à l’URSS. Cette dernière s’épuise et ne peut pas se concentrer sur la résolution de ses propres problèmes économiques.

Les relations au Moyen-Orient

L’Union soviétique est aussi présente au Moyen-Orient, en particulier en Syrie où l’URSS livre des armes et envoie des conseillers. Elle entretient une bonne relation surtout depuis le début des années 1970, mais celle privilégiée avec l’Egypte se dégrade. La présence soviétique est également importante en Irak après la chute de la monarchie en 1958. A la fois pro et anti-occidental, Saddam Hussein réduit considérablement son esprit anti-soviétique des années 1970 et développe une relation privilégiée avec l’URSS. De même en Libye, où Kadhafi a pris le pouvoir en 1969 et devient anti-occidental jusqu’à fermer les bases militaires américaines et anglaises.

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