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Giuseppe Garibaldi

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Giuseppe Garibaldi, né à Nice[1], le 4 juillet 1807 et mort à Caprera (Royaume d’Italie), le 2 juin 1882, est un homme politique italien, surnommé le Héros des Deux Mondes.

Ses parents, originaires de la région de Gênes, se sont installés à Nice. Mais, dès l’âge de 7 ans, en 1814, il devient sujet de Victor-Emmanuel Ier, puisque Nice revient à la Maison de Savoie du fait du premier article du traité de Paris. Joseph et les siens acquirent la nationalité française du fait du traité du 24 mars 1860 (article 6 a contrario). Son père est capitaine de la marine marchande, ses frères marchands ou commerçants. À quinze ans, il s’engage comme mousse et fait son premier voyage à Odessa. C’est à 18 ans, en 1825, qu’il découvre Rome. Ce voyage à Rome est pour lui une révélation, mais aussi une déception : la Rome des papes, exsangue, corrompue est bien différente de celle qu’il imaginait. Rome devient alors une obsession.

En 1833, alors qu’il est capitaine en second du Clorinda, il effectue un voyage vers la Mer Noire au cours duquel il découvre le mouvement "Jeune Italie" de Mazzini.

En février 1834, il est chargé par Mazzini de provoquer un soulèvement à l’arsenal de Gênes. C’est un échec suite auquel il sera condamné à mort par contumace. En décembre 1835, il s’embarque pour Rio de Janeiro au Brésil. Après quelques années d’activités commerciales, Garibaldi devient en 1838 commandant en chef des forces navales de la République du Rio Grande do Sul. En 1839, il rencontre Anita qui deviendra sa femme en 1842.

C’est au cours de la défense de Montevideo, en 1843 que la légion italienne qu’il commande endosse la chemise rouge (vêtement à l’origine destiné à des ouvriers des abattoirs argentins). Cette chemise rouge est un élément essentiel du mythe garibaldien, mais il faut aussi mentionner le chapeau de gaúcho et le poncho de la pampa.

Lorsque la révolution éclate en Italie en 1848, Garibaldi, dont la réputation a précédé la venue, offre son épée au roi de Sardaigne et identifie désormais son destin à celui de l’Italie. Il devient alors le héros des guerres du Risorgimento contre l’Autriche pour débarrasser le sol italien de la présence étrangère en Lombardie-Vénétie (guerres contre l’Autriche, 1848, 1849, 1859, épopée de la République romaine et l’artisan de l’unification italienne, des Alpes à la Sicile.

La fuite de Rome et la mort d’Anita

Pendant la République romaine, Garibaldi a été le général le plus important et brillant de l’armée romaine, formé d’italiens de toute la péninsule et aussi d’étrangers (suisses principalement). Le 8 février 1849, la République romaine est proclamée. Garibaldi, qui a été nommé général de brigade de la République romaine, est vainqueur des Français le 30 avril. Il anime la résistance du 3 juin au 3 juillet. Face aux troupes françaises bien entraînées et équipées, il résiste un mois dans une bataille de tranchées alors qu’il est plutôt habitué à des actions de guérillas. Il montre ainsi un fois de plus son génie. Avec la fin de République romaine, Garibaldi quitte la cité avec l’intention de rejoindre Venise où la République de Venise résistait encore aux Autrichiens. Poursuivi par ses ennemis, il se réfugie à Saint-Marin le 31 juillet. Le 2 août 1849, la ville de Cesenatico ravitaille Garibaldi et lui fournit 13 bateaux de pêche pour qu’il puisse, avec ses hommes, rejoindre Venise par la mer.

Le 3 août, il est obligé d’accoster dans les marais de Comacchio (delta du Pô), pour y déposer, dans une petite maison de pêcheur, son épouse Anita, gravement malade et qui y mourut le 4 août.

Garibaldi réussit à échapper à ses poursuivants. Mais découragé et blessé dans son orgueil, il s’embarque de nouveau pour l’Amérique. Après une brève période à New York (juillet 1850 - mars 1851) où il travailla dans l’usine de chandelle d’Antonio Meucci, l’inventeur du téléphone, il repart pour le Pérou pour s’engager comme capitaine dans la marine et parcourir le monde : Lima, la Chine, Manille, l’Australie...

Les Mille de Garibaldi : l’expédition de Sicile

En 1858-1859, Garibaldi est chargé par Cavour de constituer ds troupes qui deviendront par la suite le corps des Chasseurs des Alpes avec le grade de major-général.

En mars 1860, il est élu député de Nice. Le 15 avril, Nice devient française. Garibaldi démissione de son mandat ne pouvant se faire à l’idée du "troc de Nice".

D’avril à mai 1860, il s’agit de réunir des volontaires et de fixer les grandes lignes stratégiques et le soutien logistique de l’opération, le nombre de volontaires est difficile à connaître, mais proche du millier, ce qui a donné son nom de légende à l’entreprise.

L’embarquement des troupes a lieu les 5 et 6 mai à Gênes, à Quarto, et le voyage commence dans le désordre avec la perte des péniches chargées de munitions et de vivres. Le 11 mai, l’escadre arrive en Sicile et débarque à Marsala, bénéficiant de la protection de deux navires britanniques à l’entrée du port.

Sur la grande île, les combats tournent à l’avantage des garibaldiens aidés de nouveaux volontaires venus de Sicile et du Piémont : ils remportent sur les troupes de François II la victoire de Calatafimi le 15 mai 1860, s’emparent de Palerme le 27 mai et viennent à bout d’une contre-offensive napolitaine aux abords du détroit de Messine, à Milazzo, le 20 juillet. Depuis mai, Garibaldi s’est proclamé dictateur (au sens romain du terme) et, en juin, a déclaré aboli le pouvoir du roi de Naples sur la Sicile. Dès lors, Garibaldi veut poursuivre sa conquête sur le continent et marcher sur Naples. Ce fut le cas, après une longue crise politique opposant Garibaldi à Cavour, puisque le premier, contrairement au second, ne veut pas céder la Savoie et Nice à la France de Napoléon III.

Le 14 mars 1861, le royaume d’Italie est proclamé.

En 1862, ont lieu des affrontements entre les garibaldiens et les troupes piémontaises.

En 1866, rappelé par le gouvernement, il reçoit le commandement d’un corps d’armée. L’armistice est signée avec les Autrichiens le 25 juillet 1866.

En 1867, Garibaldi est candidat, de gauche et anticlérical, aux législatives. Il est arrêté et assigné à résidence sur son île de Caprera (acquise én 1855) en septembre, dont il s’évade dès octobre 1867 pour reprendre son combat contre les troupes françaises et pontificales.

Il lui faudra attendre la défaire de l’Empire français et la capitulation de Napoléon III du 2 septembre 1870 pour que Rome soit conquise par les troupes italiennes le 20 septembre 1870. Le 2 octobre 1870, Rome est rattachée à l’Italie suite à un plébiscite. Le rêve italien de Garibaldi est réalisé, mais les motifs de combat existent toujours et en particulier la défense de la République.

Les batailles de France

Les comités de Défense Nationale, sous l’impulsion de Gambetta, font appel à Garibaldi. En 1870, il mit son épée au service de la France lors de la guerre franco-allemande, Le 25 et 26 novembre, avec ses deux fils, Ricciotti et Menotti, à la tête de 10 000 tirailleurs français de l’Armée des Vosges, il remporte une victoire à Dijon (bataille de Dijon). C’est à cette occasion qu’il devient le seul des commandants français à avoir obtenu une victoire contre les Prussiens.

En février 1871, Garibaldi est élu, sans avoir été candidat, à l’Assemblée nationale française comme député de la Côte-d’Or, de Paris, d’Alger et de Nice. À Paris, il arrive en quatrième position derrière Louis Blanc, Gambetta et Victor Hugo. Il déclinera pourtant ses mandats, blessé par l’accueil de la nouvelle majorité monarchiste de la Chambre, ce qui entrainera la démission de Victor Hugo de son propre mandat en signe de soutien. Le 10 mars, le corps des volontaires garibaldiens est dissous. Le 15, il retourne à Caprera. Le 24, les insurgés de la Commune font appel à Garibaldi pour prendre leur tête, mais le vieil héros décline la proposition.

Il faudra attendre 1876 pour que Garibaldi accepte une pension de l’État italien.

Garibaldi resta dès lors une des figures du séparatisme niçois. À propos du rattachement de Nice à la France par le Second empire et la IIIe République naissante, il déclara : Je ne reconnais à aucun pouvoir sur terre le droit d’aliéner la nationalité d’un peuple indépendant et je proteste contre la violence faite à Nice avec la corruption et la force brutale en me réservant pour moi et mes concitoyens le droit de revendiquer mon pays natal, pour que le droit des gens ne soit pas une vaine parole. Ayant choisi de s’exiler de Nice pour ne pas souffrir de voir l’occupation et l’annexion française de sa patrie, il refusa d’y remettre les pieds tant que Nice ne serait pas devenue une nation souveraine (le retour de Nice à la France faisait partie d’un accord secret entre Camillo Cavour et Napoléon III qui aboutira au Traité de Turin (1860)).

Il mourut le 2 juin 1882 sur l’île de Caprera.

Testament symbolique de Joseph Garibaldi : « Je lègue : mon amour pour la Liberté et la Vérité ; ma haine du mensonge et de la tyrannie ».


sources wikipedia

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