mardi 11 décembre 2007, par
Mon vrai royaume, ce sera le Trocadéro.
D’abord l’aquarium, avec de l’eau de mer
apportée de Trouville, l’aquarium dont les
hippocampes, dit Jules Renard, se tiennent droit comme des épingles de cravate. On voit toutes sortes de poissons tropicaux qu vous dépaysent, d’autres qui circulent enta les cordages d’une épave ensablée.
Je passe mes journées dans cette ville arabe, nègre, polynésienne, qui va de la toue Eiffel à Passy, douce colline parisienne por tant soudain sur son dos l’Afrique, l’Asie l’univers immense dont je rêve.
Mon parti est pris : plus tard, je préparerai l’École navale ! Chaque coin du Trocadéro m’es familier, le bazar tunisien où on fume h narghilé en regardant des danseuses, h stéréorama, la kasbah, les blancs minarets tout surpris de se refléter dans la Seine, animaux africains empaillés, le pavillon de l’Indochine verni à la gomme rouge avec ses sculptures peintes par des Annamites en robe noire, et ses dragons d’or.
Je fais mille voyages extraordinaires sans me déplacer, comme des Esseintes ; sous la tour Eiffel, près du petit lac, se cache le village tonkinois, avec ses jonques et ses femmes mâcheuses de bétel ; parfois je regarde boire là le vieil éléphant cambodgien envoyé par Doumer et qui se nomme Chérie. Le théâtre indochinois voisine avec la reproduction de ce temple étrange qu’on vient de découvrir et qui s’appelle Angkor...
Le Journal de la France Tallendier 1970 article de Paul Morand de L’academie Française
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