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Élève de Cortot, disciple de Honegger

, par

Vers 5 heures, les guetteurs du ler commando signalent l’arrivée, sur la route de Bavilliers de renforts ennemis de la valeur de deux compagnies.

Des éléments ennemis s’avancent également à proximité du 2e commando, hurlent des menaces et demandent la reddition. Grenades et mitraillettes leur répondent, mais les munitions s’épuisent.
Vers 6 h 30, l’ennemi déclenche une sérieuse contre-attaque débouchant de Bavilliers. Il progresse par les vergers et jardins. Les 1" et 2e commandos laissent approcher les premiers éléments à courte distance et les stoppent brutalement à la mitraillette et à la grenade.
L’ordre du sous-groupement A » prescrivait qu’un peloton de chars serait poussé sur Essert par le passage en dessous. Partant des bois I km sud-ouest de Châlonvillars, il devait longer les lisières nord du bois de la Côte et y réduire les résistances ennemies qui se révéleraient. Ce peloton de l’escadron Nodet, soutenu par la 3e compagnie du bataillon de choc, démarre en retard de sa base de départ, réduit des résistances ennemies installées aux lisières est du bois sur la Cloche et n’atteint la ferme de Tremblay qu’à 9 heures.
A 10 heures, la 3e compagnie du bataillon de choc patrouille à la lisière du bois de la Côte et neutralise un panzerfaust situé en lisière. Une section nettoie les tranchées de la ferme du Tremblay. Vers I 1 heures, une autre section dégage un half-track sanitaire violemment pris à partie par l’ennemi.
Finalement, le détachement blindé ne rejoint sa base de départ au pont d’Essert que vers 14 heures. Il apporte immédiatement un soulagement réel au groupe de commandos.
Anxieux à cause du retard des chars et conscient de la situation aventurée du groupe de commandos, isolé dans Essert, le colonel Gambiez convoque à 9 heures le lieutenant Vinciguerra, chef du commando d’accompagnement n° 2, le met au courant de la situation, qui s’aggrave, et lui donne l’ordre de rejoindre au plus tôt le commandant de Foucaucourt afin de lui apporter le soutien de ses armes lourdes.
Cette intervention dégage les 3e et 4e pelotons du 2e commando, durement pris à partie depuis l’aube, pratiquement encerclés et à court de munitions. Devant cette situation de plus en plus critique, le capitaine Villaume demande au 3e commando de relever ses ler et 2e pelotons, qu’il envoie en renfort au lieutenant Petitjean.
Le lieutenant de Saxce part en avant avec un petit groupe et tombe sur une position fortement tenue. Le sergent Schmidlin de Franck bondit sur un nid de résistance qu’il grenade à courte distance. Il est mortellement blessé au moment où il vient de faire deux prisonniers. Ainsi est touché, en plein élan, par une rafale, ce futur normalien de vingt ans, élève de Cortot, disciple de Honegger et auteur du Chant des commandos dont l’air nostalgique semble préfigurer le tragique destin du jeune prodige qui l’a conçu. Le lieutenant de Saxce parvient à ramener son corps, ceinturé
de rouge. Il est mort », murmurent ses
camarades. « Pas encore », souffle-t-il en e redressant fièrement. Il mourra le lendemain à l’hôpital.
De son côté, le lieutenant Prévost conduit, par la rive nord du canal, le 1er peloton, qui traverse le fossé antichars, après avoir essuyé, sans pertes, des tirs de mitrailleuses venant du bois de la Côte.
Le I er peloton, solidement installé dans des granges d’où il domine les mouvements de l’ennemi, lui cause de lourdes pertes. Malgré cette vive réaction, quelques éléments parviennent au corps à corps et doivent être repoussés à la mitraillette et à la grenade.
Sur la gauche notamment, l’ennemi est particulièrement agressif. On compte des pertes sérieuses au 1er peloton. Le lieutenant Prévost est tué en se portant au secours d’un chasseur mortellement blessé. Mais, par cette action énergique, les deux pelotons aventurés du 2e commando sont dégagés.
L’ennemi s’obstine et jusqu’à 12 heures recherche sans cesse le corps à corps au cours de contre-attaques de plus en plus vigoureuses. Le sous-lieutenant Cadinot et le sergent-chef Leiris Metzinger sont tués ; le sergent Thoumy est mortellement blessé ; il trouve encore la force de plaisanter et d’encourager ses camarades. Il y a de nombreux blessés.
Au nord de la route, quelques tireurs d’élite ennemis se sont retranchés dans une maison. L’aspirant Boutrolle, avec quelques hommes, entreprend de les réduire à la grenade. Il est tué, au cours de cette action, par
un tireur d’élite. Ainsi meurt un jeune diplomate plein d’avenir.
De son côté, le 1er commando n’a cessé de se battre contre un adversaire qui tente obstinément de déboucher du bois de la Côte. L’adjudant-chef Walter a réussi, sous le feu, à assurer courageusement le ravitaillement en munitions.
Vers 11 h 30, un bulldozer, après avoir aménagé les passages de Châlonvillars, arrive au fossé antichars d’Essert et entreprend aussitôt de combler la coupure.
A 12 heures, Essert est virtuellement dégagé et l’ennemi semble renoncer.

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