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« Dans la rue Madame... »

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Tout d’abord, les Français se félicitent de leur prospérité. « Pour notre part, lit-on dans le Figaro du 7 octobre 1931, réjouissons-nous de l’état de santé de notre économie, modeste mais prospère en comparaison de l’économie orgueilleuse, mais décadente des pays anglo-saxons. »
Mais la France ne pouvait échapper longtemps à la débâcle du système commercial mondial. La crise apparaît donc plus tard, et se généralise lentement. Si, en mars 1931, on compte 400 000 chômeurs, au printemps de 1934, il y a 1 250 000 chômeurs complets et 1500 000 à 2 000 000 de chômeurs partiels.
Morvan Lebesque dépeint ainsi l’hiver 1932-1933 : « Cet hiver-là, il neigeait et il gelait ; des milliers de jeunes hommes, sans travail en raison de la crise, luttaient jusqu’à leur dernier centime, étaient à bout de ressources, puis, au désespoir, abandonnaient la lutte . » Après avoir évoqué ces hommes, sur les bancs publics ou massés aux bouches de métro, essayant de ne pas mourir, Lebesque poursuit : « Dans la rue Madame, un jour, j’ai vu un enfant laisser tomber un bonbon qu’un promeneur écrasa au passage. Un homme, qui survenait derrière, se pencha, le ramassa, l’essuya et le mangea... »
Les répercussions du krach de Wall Street dépassèrent aussi les limites de l’Europe occidentale. Le choc en retour se fit sentir
en Europe centrale, en Australie, au Japon et en Amérique latine.
Pendant le boom des années qui précédèrent la crise, les producteurs de denrées de base (blé, coton, café, sucre) avaient bénéficié de l’accroissement du pouvoir d’achat des pays d’Europe orientale et des États-Unis. Le retrait des capitaux américains de ces pays, succédant à la crise, se répercute sur la demande, qui diminue tandis que l’offre est excédentaire. On assiste alors à l’effondrement des cours de ces produits. De juin 1930 à septembre 1931, le cours mondial du blé diminue de 40 %.
Au Brésil, dans l’État de Rio Grande do Sul, le café, qui ne se vend pas, est brûlé à la place du charbon dans les locomotives...
A Cuba, les exportations de sucre, qui représentaient 375 millions de dollars en 1924, tombent à 90 millions en 1930. Or cette denrée représente 80 % des exportations de l’île.
En Amérique latine, presque tous les pays avaient emprunté aux Etats-Unis avant la crise. Mais, dès 1929, la situation change. Les investissements américains dans leur économie sont suspendus. Tous les programmes de grands travaux entrepris dans le cadre de l’industrialisation sont interrompus. Les gouvernements se trouvent face à des difficultés budgétaires. Cette dépression économique se traduit par des réductions de salaires et le chômage.
Le Japon, pour sa part, subit le contrecoup de la diminution de la demande américaine de soie et, de 1929 à 1930, ses exportations diminuent de plus de 30 %. Pour l’Australie, c’est une réduction de 25 qui est enregistrée.

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