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Tamerlan

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Tamerlan

Tamerlan (ou Timur Lang, « Timur le boiteux » vient du verbe persan langidan [l a ŋ i d a n] - boiter ), parent éloigné de Gengis Khan, se considéra comme son fils spirituel. Son prénom, Timur, signifie "fer" en turco-mongol (cf. mongol tömör et turc demir) et se rapproche de celui de Gengis Khan, Temüdjin.

Né près de Samarcande en Ouzbékistan en 1336 et devenu émir de Transoxiane, il se révéla un redoutable chef de guerre, bâtissant un immense empire reposant sur la force et la terreur. Il se montra cependant aussi protecteur des arts et des lettres qui firent la grandeur de sa capitale, Samarcande.

Mort en 1405, son empire, gouverné par ses descendants (les Timourides), fut grignoté par les puissances voisines jusqu’à l’assaut final des Ouzbeks de la dynastie des Chaybanides.

Né à Kesh, plus connu sous le nom de Shahr-e Sabz, « la cité verte », située à quelque 80 kilomètres au sud de Samarcande dans l’Ouzbékistan moderne.

Son père, Taragay, était à la tête des tribus Barlas. Il était l’arrière-petit-fils de Karachar Nevian et se distingua parmi les autres membres de son clan comme étant le premier à se convertir à l’islam. Taragay aurait pu assumer les hauts rangs militaires qui lui étaient dus par héritage, mais comme son père Burkul, il préféra une vie de retirement et d’études.

Sous la gouverne paternelle, l’éducation du jeune Tamerlan était telle qu’à sa vingtième année il était non seulement adepte des exercices virils en extérieur mais avait également aquis la réputation d’un lecteur attentif du Coran. À cette période, si on peut se fier aux Mémoires (Malfu’at), il montrait les preuves d’une nature tendre et sympathique.

Cependant, vers 1358, il devint un chef militaire. Tamerlan prit part à des campagnes en Transoxiane pour le compte du khan djaghataïde, un descendant de Gengis Khan. Sa carrière pour les dix ou onze années à venir peut donc être rapidement résumée depuis les Mémoires. En s’alliant à la fois pour la cause et par des liens familiaux avec Kurgan, le destructeur de Kazan, il envahit le Khorassan à la tête d’une armée de milliers de cavaliers. C’était là la deuxième expédition guerrière dans laquelle il fut le principal acteur. L’accomplissement de ses objectifs amena à de futures opérations, parmi lequelles la soumission de Khwarizm et Urganj.

Après le meurtre de Kurgan, les controverses qui émergèrent parmi les nombreux prétendants au pouvoir souverain furent stoppées par l’invasion de Tugluk Timur de Kashgar, un descendant de Gengis Khan. Tamerlan fut détaché sur une mission au camp des envahisseurs, détachement qui eut pour résultat son acréditation auprès du gouvernement de Transoxiane (en arabe Mawarannahr, ce qui est au-delà du fleuve).

À la mort de son père, il hérita de la charge héritaire de chefs des Barlas. Mawaranahr fut prise à Tamerlan et confiée à un fils de Tughluk. [modifier]

Accession au pouvoir

La mort de Tughluk facilita la reconquête, à laquelle quelques années de persevérance et d’énergie suffirent, ainsi qu’à l’ajout d’un vaste territoire. Durant cette période Tamerlan et son beau-frère Husayn, dans un premier temps compagnons fugitifs et vagabonds dans des aventure communes pleines d’interêt et de romance, devinrent rivaux et opposants. À la fin de 1369, Husayn fut assassiné et Tamerlan, ayant été proclamé officiellement souverain à Balkh monta sur le trône à Samarcande, la capitale de ses possessions.

Il est notable que Tamerlan ne se décerna jamais le titre de Khan, se dénommant lui-même « amir » (prince en arabe) et agissant au nom du khan de Chagatai, maître de Transoxiane. [modifier]

Période d’expansion

Les trentes années suivantes furent passées dans plusieurs guerres et expéditions. Non seulement, Tamerlan consolida son pouvoir chez lui en subjugant ses ennemis, mais chercha à étendre son territoire en empiétant sur les terres des potentats voisins. Ses conquêtes au sud et au sud-ouest incluèrent à peu près toutes les provinces de Perse, y compris Baghdad, Karbala et le Kurdistan.

Un de ses plus redoutables opposant fut Tokhtamysh, qui après avoir été un réfugié à la cour de Tamerlan devint dirigeant de l’est du Kiptchak et de la Horde d’Or et se disputa avec Tamerlan sur la possession du Khwarizm. Tamerlan soutint Tokhtamysh contre les Russes. Tohktamysh, armé du soutien de Tamerlan, envahit la Russie et prit Moscou en 1382. Plus tard, Tohktamysh se retourna contre Tamerlan et envahit l’Azerbaidjan en 1385. Ce ne fut qu’en 1395 à la bataille de la rivière Kur que le pouvoir de Tohktamysh fut finalement défait.

En 1383 Tamerlan captura Herat, en Perse (dans l’actuel Afghanistan), qui après la mort d’Abu Said (1335), maître de la Dynastie Ilkhanide, n’était plus contrôlée par aucun pouvoir. [modifier]

Inde

En 1398, alors que Tamerlan était âgé de plus de soixante ans, Farishta nous dit qu’« informé des troubles et guerres civiles en Inde », il « commença une expédition dans ce pays » et le 12 septembre 1398, « arriva sur les bords de l’Indus ».

Son passage du fleuve et sa marche le long de sa rive gauche, les renforts qu’ils fournit à son petit-fils Pir Muhammad (qui fut investi à Multan), la capture de villes et villages, probablement accompagnée de la destruction des maisons et du massacre des habitants, la bataille avant Delhi et les victoires faciles, l’entrée triomphale dans la ville maudite, avec son cortège d’horreurs, toutes ces circonstances appartiennent aux annales de l’Inde. Il est dit que la dévastation de Delhi ne fut pas dans les intentions de Tamerlan, mais que ses hommes ne pouvaient tout simplement pas être contrôlés après être arrivés aux portes de la ville. [modifier]

Dernières campagnes

L’empire de Tamerlan

En avril 1399, quelques trois mois après avoir quité la capitale de Mahmud Toghluk, Tamerlan fut de retour dans sa capitale au-delà l’Oxus (Amou-Daria). La corruption diminua drastiquement. Selon Ruy Gonzáles de Clavijo, l’ambassadeur de Castille venu à la cour de Tamerlan en 1404, quatre-vingt-dix éléphants furent employés uniquement pour transporter les pierres depuis certaines carrières pour lui permettre d’ériger une mosquée à Samarcande. Mausolée Gour-Imir à Samarcande abritant la tombe de Tamerlan

La guerre avec les Turcs et les Égyptiens, qui survint à son retour d’Inde, fut rendue fameuse par la capture d’Alep et de Damas. Il envahit Baghdad en juin 1401 ; après la capture de la ville, 20 000 citoyens furent massacrés. Tamerlan ordonna que chaques soldat devrait revenir avec au moins deux têtes humaines à montrer. En 1402, Tamerlan envahit l’Anatolie et défait le sultan Ottoman Bayezid Ier à la Bataille d’Ankara ; Bayezid fut capturé et mourut plus tard en captivité. Tamerlan captura également Smyrne aux Chevaliers de Rhodes. Ceci fut sa dernière campagne.

En décembre 1404, Tamerlan entreprit une expédition militaire contre la Chine, mais le vieux guerrier fut attaqué par la fièvre et la peste quand il campa sur la rive la plus éloignée du Sihon (Syr-Daria) et mourut à Atrar (Otrar) à la mi-février 1405.

Bien que son successeur désigné était son petit fils Pir Muhammad b. Jahangir, c’est finalement son fils Shah Rukh qui lui succéda.

Markham, dans son introduction aux récits de l’ambassade de Clavijo, raconte que son corps « fut embaumé à l’aide de musc et d’eau de rose, entouré dans du linge, couché dans un cercueil d’ébène et envoyé à Samarcande où il fut enterré ». Tamerlan transporta ses armes victorieuses d’un côté de l’Irtych et de la Volga au Golfe persique et de l’autre côté de l’Hellespont au Gange. [modifier]

Contribution aux arts

Tamerlan devint largement connu comme un protecteur des arts. La plupart de l’architecture qu’il a commissionnée est encore présent à Samarcande.

Selon la légende, Omar Aqta, le calligraphe de la cour de Tamerlan, transcrivit le coran avec des lettres si petites que le texte entier du livre tenait sur un sceau. Il est également dit qu’Omar avait créé un Coran tellement grand qu’une brouette était nécessaire pour le transporter. Des feuilles de ce qui était probablement ce grand Coran ont été trouvées, écrites avec des lettres d’or sur des pages énormes. [modifier]

Références

Les biographes généralement reconnus de Tamerlan sont Ali Vazdl, communément appelé Sharif ud-Din, auteur en perse du Zafarnama, traduit par Pierre de la Croix en 1722 et du français à l’anglais par J. Darby l’année suivante ; et Ahmed ibis Mohammed ibn Abdallah al-Dimashici al-Ajrani, communément appelé Ahmed Ibn Arabshah (« arab shah » signifie « empereur des Arabes ») auteur en arabe de Afaibu al-Makhlnkat, traduit par l’orientaliste danois Colitis en 1636. Dans le travail du précédent, comme le remarque Sir William Jones, « le conquérant tartare est représenté comme étant libéral, bienveillant et un prince illustre », alors que dans le dernier il est « déformé et impie, d’une basse extraction et de principes détestables ». Mais la version favorable a été écrite sous la supervision personnelle du petit-fils de Tamerlan, Ibrahim, alors que l’autre version a été la production de son pire ennemi.

Parmi les biographies ou matériels biographiques moins réputés, on peut citer une deuxième Zafarnama, par Nizam Shami, qui est la biographie la plus récente connue de Tamerlan, et la seule écrite de son vivant. Vol I de ?? un manuscrit perse de 1495, la biographie prétendue de Tamerlan, le Tuzuk-i Temur, est une fabrication plus tardive, bien que la plupart des faits historiques soient justes. La tombe (en granite noire) de Tamerlan au mausolée de Gour-Émir à Samarcande

Sur une note intéressante, le corps de Tamerlan a été exhumé en 1941 par le médecin légiste russe renommé Mikhail Gerasimov. Le scientifique trouva que les caractéristiques faciales de Tamerlan étaient conformes à des traits mongols, appuyant l’idée que Tamerlan était pour certaines parts descendant de Gengis Khan. Il mesurait 1,72 mètre, ce qui est grand pour son époque. L’étude a également confirmé la claudication de Tamerlan. Gerasimov a été capable de reconstruire l’apparence de Tamerlan à partir de son crâne. Malheureusement, une malédiction a été attachée à l’ouverture de la tombe de Tamerlan. Un vieux conte populaire raconte que quand Tamerlan mourut, il prévint que des grands malheurs tomberaient sur la personne qui excaverait sa tombe, et le jour de l’excavation, Hitler lança l’Opération Barbarossa contre l’URSS. Dans la plupart des anciennes républiques soviétiques, quand on se souvient de Mikhail Gerasimov, c’est de l’archéologue qui était entièrement responsable d’avoir déclenché la Seconde Guerre mondiale en ouvrant le tombeau maudit d’un grand guerrier mongol.

Les quatre fils de Tamerlan furent :
Djahangir (mort en 1376),
Omar Cheikh Ier (mort en 1391),
Miran Shah (devenu fou, mort en 1408)
Shah Rukh.

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