lundi 26 décembre 2016, par
Marquée par la prise des Tuileries et le massacre de sa garnison de Suisses, la journée du 10 Août apparait essentiellement comme la dernière phase de la révolution monarchique. Pressée par le peuple de Paris, la Législative, devant une émeute ,qu’elle craint de ne pouvoir juguler, décide de suspendre le roi, de l’incarcérer avec sa famille au Temple et de confier le gouvernement à un Conseil exécutif provisoire chargé de régler les affaires courantes. Il est adopté, en outre, de faire élire au suffrage universel au deuxième degré, une Convention nationale devant se substituer à la Législative : la chute du trône est irrémédiablement consommée.
Forte de son succès, la Commune de Paris va, sinon organiser, tout au moins avaliser une série de massacres, les tristement célèbres massacres de Septembre, au cours desquels, durant les premiers jours du mois de septembre 1792, des groupuscules de « justiciers n à la solde de la populace assassineront sans discernement, plus d’un millier de suspects, hommes et femmes, dans les prisons et édifices religieux.
Dictés, dira-t-on, par le désir de rendre la Révolution irréversible et la crainte, pour les hommes devant partir aux frontières, de laisser leurs familles dans une capitale « gorgée d’aristocrates ’, ces massacres aboutissent à une scission politique définitive entre les Girondins* et les Septembriseurs montagnards. Quelques jours plus tard, tandis que les troupes françaises remportent la décisive victoire de Valmy (20 septembre), la Législative se sépare, emportant avec elle les dernières possibilités de compromis constitutionnel entre le roi et la Révolution.
mais de la trahison de Dumouriez, a été constitué un comité de salut public de neuf membres, parmi lesquels Danton joue le rôle essentiel. On y trouve notamment Robert Lindet, Barère et Cambon. Élu en principe pour un mois, au sein de la Convention, il sera reconduit en mai et juin. Cinq représentants, chargés d’aider à la préparation de la Constitution, s’y ajoutent au mois de mai. Lors du renouvellement de juillet, Danton est éliminé. Peu à peu, au cours de l’été, se constitue le grand comité de l’an II. Robespierre, Carnot, Prieur de la Côte d’Or, Billaud-Varenne, Collot d’Herbois, Barère, Gasparin, Lindet, Couthon, Saint-Just et Jean Bon Saint-André le composent. Jusqu’au 9-Thermidor, animé par une seule volonté, sauver la République, ce comité accomplit une tâche écrasante, le rétablissement de la situation intérieure et extérieure. Tout-puissant tant que ses membres resteront unis, oubliant des dissensions parfois profondes, il sera perdu lorsqu’ils se dresseront les uns contre les autres.
Antérieur au Comité de salut public, le Comité de sûreté générale a été créé le 2 octobre 1792. Chargé de la police générale, de la surveillance des prisons, de l’arrestation des suspects, il créera en fait les conditions de l’exercice de la Terreur. Parmi ses membres, des révolutionnaires acharnés comme Vadier ou Amar, des modérés comme Bayle
Sources : Dictionnaire de l’histoire de France Perrin sous la direction de Alain Decaux et André Castelot .ed Perrin 1981
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