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M4 Sherman

, par

M4 Sherman

pays USA

Type : char moyen.

Équipage : 5 hommes.


Armement :
un canon M3 de 75 mm ; une mitrailleuse coaxiale 30 M1919A4 ; une mitrailleuse de capot .30 M1919A4 sur rotule ; une .50 M2 sur le toit de la tourelle ;
mortier lance-pots fumigènes de 2 pouces M3.

Blindage : minimum 15 mm ; maximum 100 mm.

Dimensions :

longueur’ 6,27 m ;

largeur : 267 m ;

hauteur : 337 m

Poids en ordre de combat : 31,5 t.


Pression au sol :
1 kg/cm2.

Puissance massique : 16,9 ch/t.

Moteur : Ford GAA V-8 en ligne à essence refroidi par eau. developpant 500 ch à 2 600 tr/mn.

Performances :

vitesse sur route : 42 km/h ;

autonomie sur route 160 km ;

obstacle vertical 0,61 m ;

coupure franche : 229 m.

gué : 0,91 m ;

pente : 60%.

Temps de service : introduit en 1942 dans l’armée américaine. abondamment employé par la plupart des armées alliées pendant et après la seconde guerre mondiale. Le Sherman fut le char moyen le plus prolifique du conflit dans sa très large gamme de conversions pour missions spéci
tiques. Également employé au combat en Corée et au Moyen-Orient toujours en service dans quelques armées. (Note : les données concernent le M4A3 de série.)

Le 29 août 1940, le lendemain du jour où fut prise la décision de produire le char moyen M3 au lieu du M2A 1, commençait l’étude d’un nouveau char moyen devant monter le canon de 75 mm sous une tourelle capable de pivoter sur un cercle d’azimut complet.

Le nouvel engin reçut la désignation de T6 et ses concepteurs cherchèrent à employer le plus possible d’éléments déjà utilisés pour le M3. L’élimination de l’affût sous tourelle latérale allait réduire le cubage de l’habitacle et donc la surface à blinder, d’où la possibilité soit de diminuer le poids, soit d’épaissir le blindage.

Le T6 fut standardisé en septembre 1941 sous la désignation de char moyen M4 mais tous ses modèles (et ils n’allaient pas manquer !) prirent dans la troupe et dans le public en général le nom du général William Sherman.

Le jour de son adoption par l’armée, le Sherman pesait une trentaine de tonnes (30 482 kg) et était armé du 75 mm M2. La tourelle. un coulage monocoque de forme
arrondie, était assistée électriquement et blindée a 76,2 mm en front. Un gyrostabilisateur commandait le pointage en site de la pièce.

La section inférieure de la coque était soudée ; le mode de construction de la section supérieure permettait dans une certaine mesure, d’identifier les divers modèles : sur le M4, la section supérieure était soudée ; sur le M4A1, elle était coulée et arrondie.

Le blindage des deux coques était de 50,8 mm. Mais cette différence dans l’assemblage n’aidait à distinguer que le M4 et le M4A1. Les variations entre modèles principaux de la série M4 venaient dans la majorité des cas des différentes installations du groupe propulseur.

Les autorités permirent la mise en production du Sherman dans l’espoir de remplacer le M3 le plus vite possible. Les trois « grands" de l’automobile - General Motors, Ford et Chrysler - participèrent plus ou moins directement à la production du Sherman dont on exécuta, toutes variantes réunies, 49 230 exemplaires.

Si le chiffre de la production était impressionnant la qualité du produit fut constamment améliorée jusqu’au dernier jour de la guerre - et même par après. Les perfectionnements les plus significatifs se portèrent sur l’armement, le stockage des munitions et la suspension.
Le canon destiné au prototype T6 était le 75 mm T6 mais, comme mentionné dans la description des variantes du M3, l’arme se révéla décevante. Son modèle suivant, le T7, le fut moins et en mai 1941, la pièce devenait le 75 mm M2 mais son tube restait relativement court et la vitesse initiale fort peu élevée (564 m/sec).

Les premiers modèles du Sherman montèrent le M2 mais, dès septembre 1940, l’Armored Force avait demandé une pièce à plus haute vitesse initiale. Elle obtint satisfaction avec le 75 mm T8, adopté en juin 1941 sous la désignation de M3. L’arme tirait une munition perforante à la vitesse initiale de 619 m/s et, en outre, s’adaptait mieux à l’emploi sur char. Le tube, plus long, était mieux équilibré pour l’installation sur affût à gyrostabilisateur ; par ailleurs, la rotation de la culasse rendait possible l’ouverture du bloc à l’horizontale, ce qui donne à une pièce sous tourelle un meilleur pointage en site négatif.

Le 75 mm était donc accepté comme arme standard mais l’Ordnance Department n’en souhaitàit pas moins un meilleur pouvoir perforant et se mit à expérimenter des armes plus puissantes sans que les usagers n’en expriment le moindre désir et partant ne donnent aucun conseil. Le canon de 3 pouces du char lourd M6 ne représentait pas l’idéal mais, en adaptant la culasse du 75 mm au tube du 3 pouces. on obtint une arme des plus satisfaisantes.

D’abord désigné 3in T13 puis 76 mm T1, ce canon fut installé sur le Sherman dans le cadre d’un projet lancé en août 1942. Malgré toutes ses promesses, le projet ne trouva guère de partisans et fut abandonné en novembre de la même année.

Par la suite, le Sherman reçut quand même le 76 mm mais, cette fois, sous la tourelle du char moyen expérimental T23. L’amélioration était si sensible que l’Armored Board accepta de sanctionner le remplacement des 75 mm par les 76 mm lorsque les circonstances rendaient nécessaire un complément de puissance de feu C’était sauver la face pour permettre à la production de démarrer après le refus antérieur.

En juillet 1944. la production de chars armés du 76 mm atteignait les 2 000 unités - ce qui montre à quel point le complément de puissance de feu était le bienvenu (alors que des véhicules équipés du 76 mm avaient été déclarés périmés en 1943 !). Maintenant l’Ordnance Department rêvait d’un 90 mm. Une autre innovation dans le domaine de l’armement porta sur l’obusier de 105 mm.

En avril 1941, les responsables du polygone d’Aberdeen avaient suggéré poliment que le Sherman pourrait sans ennuis majeurs monter cette pièce mais il fallut attendre la fin de 1942 pour que deux M4A4 soient modifiés dans ce sens. Après d’autres essais sur un véhicule ayant subi une modification semblable. le M4E5, l’obusier sur affût M52 fut adopté comme matériel standard. Ces véhicules, construits à 4 680 exemplaires sur des coques de M4 et deM4A3, furent livrés aux compagnies état-major des bataillons blindés pour remplir des missions d’appui-feu.

Les premiers modèles du Sherman avaient la peu flatteuse réputation de flamber comme des torches une fois touchés par un obus antichar. Pour pallier ce défaut on essaya surtout de protéger la réserve de munitions qu’emmenait l’engin. Des râteliers à obus furent aménagés dans la section inférieure de la coque et dans le cas des 75 et 76 mm, entourés d’une paroi contenant un mélange d’eau et de glycérine tandis que la munition de l’obusier était protégée par un blindage.

En mai 1945, le suffixe wet (humide) vint s’ajouter à la désignation des chars employant le mélange d’eau et de glycérine.

Différents types de suspensions et de chenilles furent essayés pour améliorer la tenue du char en terrain varié tout comme pour réduire l’excès de pression au sol propre au Sherman.

La suspension originelle de la série Sherman, extrêmement caractéristique avec ses ressorts helicoidaux verticaux, remontait au char moyen M2, de même d’ailleurs que la chenille de 0,41 m mais l’une comme l’autre convenaient mieux à un véhicule d’une vingtaine de tonnes (20 321 kg) qu’aux trente tonnes et plus du M4.

On finit par mettre au point et par incorporer en cours de production une nouvelle suspension à ressorts hélicoïdaux horizontaux et une chenille de 0,58 m. Dès lors, le suffixe
HVSS s’ajouta souvent aux désignations, pour indiquer la présence de la nouvelle suspension.

Le dessin du Sherman supportait si bien les adaptations qu’il fut continuellement amélioré en cours de production, de sorte qu’il subsistait peu de ressemblances entre le premier M4 et le dernier M4A3 de série - supérieur à tous les points de vue. moteur, armement et suspension. Le type se prêtait aussi à la réalisation de nombreuses variantes et les autorités en la matière ont catalogué, pour la seule armée américaine, plus de 50 modèles expérimentaux dont l’intérêt n’est pas à nier.

Il semble que l’un au moins de ceux-ci soit toujours classé secret après trente ans. Les chars et autres véhicules de la série M4 furent livrés à de nombreux pays pendant et après la seconde guerre mondiale. Le Sherman fut fabriqué en plus grand nombre que n’importe quel autre char.

Certains commentateurs ont mis le doigt sur ses lacunes, par comparaison avec le Panther, par exemple, mais il rétablissait l’équilibre par sa fiabilité, son endurance et le simple poids du nombre. Trente-six ans après son apparition, le Sherman servait encore dans de nombreuses armées aux quatre coins du monde ; depuis 1945, il est présent dans presque tous les conflits auxquels prennent part des blindés.


sources l’encyclopedie des blindés ed. Elsevier Séquoia 1978

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