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La fondation de l’Ordre du Temple

, par

La naissance

C’est vers 1118 (date conventionnellement retenue) que naquit, sous l’impulsion d’Hugues de Payns et Geoffroy de St-Omer, la milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon (en latin : pauperes commilitones Christi Templique Solomonici), qui avait pour mission de sécuriser le voyage des pèlerins affluant d’Occident depuis la reconquête de Jérusalem.

La date de 1118 pour la création de cette milice est controversée car les références précises sont peu nombreuses, et le changement de calendrier (qui fait commencer l’année non plus en mars mais en janvier) complique encore les choses. Ainsi, certains historiens proposent les dates de 1118, 1119 et 1120. Le seul repère précis que l’on ait actuellement provient de la date du Concile de Troyes qui se déroula neuf ans après la naissance de la milice originelle.
Il est donc plus sûr (et aussi plus pertinent) de lier la date de la naissance de l’Ordre du Temple à celle du concile de Troyes, durant lequel sa création a été entérinée.

Dans un premier temps, Payns et St-Omer se concentrèrent sur le défilé d’Athlit, un endroit particulièrement dangereux sur la route empruntée par les pèlerins. Par la suite, l’une des plus grandes places fortes templières en Terre Sainte fut construite à cet endroit : le Château Pèlerin.

Le nouvel ordre ainsi créé ne pouvait survivre qu’avec l’appui de personnes influentes. Hugues de Payns réussit à convaincre le roi de Jérusalem Baudoin II de l’utilité d’une telle milice, chose assez aisée au vu de l’insécurité régnant dans la région à cette époque.

Les chevaliers prononcèrent les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Ils reçurent du patriarche Gormond la mission de "garder voies et chemins contre les brigands, pour le salut des pèlerins" ("ut vias et itinera, ad salutem peregrinorum contra latronum") pour la rémission de leurs péchés.

Le roi Baudoin II leur octroya une partie de son palais de Jérusalem, à l’emplacement du Temple de Salomon, qui donna par la suite le nom de Templiers ou de chevaliers du Temple.

Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer ne furent pas les seuls chevaliers à avoir fait partie de la milice avant que celle-ci ne devienne l’ordre du Temple. Voici donc la liste de ces chevaliers, précuseurs ou "fondateurs" de l’ordre :

 Hugues de Payns
 Geoffroy de St-Omer
 André de Montbard
 Payen de Montdidier
 Geoffroy Bisol
 Archambault de Saint-Amand
 Gondemare
 Rolland

Le premier don (de trente livres de sous angevins) reçu par l’Ordre du Temple vint de Foulque, comte d’Anjou. Par la suite, Foulque alla en pèlerinage à Jérusalem et en devint le roi.

La recherche de soutien

Cependant, la notoriété du Temple ne parvenait pas à s’étendre au-delà de la Terre Sainte et c’est pourquoi Hugues de Payns, accompagné de cinq autres chevaliers (Godefroy de St-Omer, Payen de Montdidier, Geoffroy Bissol, Archambault de St-Amand et Rolland), embarqua pour l’Occident en 1127 afin de porter un message destiné au pape Honorius II et au moine Bernard.

Fort du soutien du roi Baudoin de Jérusalem, Hugues de Payns avait les trois objectifs suivants :

 faire reconnaître l’ordre par l’Église et lui donner une règle : rattachés aux chanoines du Saint-Sépulcre, les chevaliers suivaient comme eux la règle de Saint-Augustin ;
 donner une légitimité à l’action des Templiers puisque la dénomination de moine-chevalier, un amalgame d’une nouveauté absolue, pouvait être en contradiction avec les règles de l’Église et de la société en général ;
 recruter de nouveaux chevaliers et obtenir des dons qui feraient vivre l’ordre en Terre Sainte.

La tournée occidentale des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon commença en Anjou et passa ensuite par le Poitou, la Normandie, l’Angleterre (où ils reçurent de nombreux dons), la Flandre et enfin la Champagne.

Il est à noter que cette démarche d’Hugues de Payns, accompagné de ces cinq chevaliers et soutenu par le roi de Jérusalem, suivait deux tentatives infructueuses qui avaient été faites par André de Montbard et Gondemare, probablement en 1120 et 1125.

Le concile de Troyes (13 Janvier 1129)

Arrivant à la fin de sa tournée en Occident et après avoir porté le message du roi de Jérusalem à Bernard de Clairvaux afin qu’il aide les Templiers à obtenir l’accord et le soutien du pape, Hugues de Payns participa au concile de Troyes (ainsi nommé parce qu’il s’est déroulé dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes). Le 13 janvier 1129, le concile s’ouvrit en présence de nombreuses personnalités religieuses dont le prologue de la Règle primitive du Temple nous donne les noms :

 le cardinal Mathieu d’Albano, légat du pape en France,
 les archevêques de Reims et de Sens, ainsi que dix de leurs évêques suffragants,
 quatre abbés cisterciens (ceux de Cîteaux, Clairvaux, Pontigny et Troisfontaines),
 deux abbés clunisiens (ceux de Molesmes et Vézelay),
 deux chanoines,
 deux maîtres et un secrétaire.

En plus des religieux, se trouvaient des personnages laïcs :

 Thibaut IV de Blois, comte de Champagne,
 André de Baudement, sénéchal du comté de Champagne,
 Guillaume II, comte de Nevers, Auxerre et Tonnerre.

Le concile mena à la création d’une règle propre à l’ordre du Temple, laquelle fut de forte inspiration cistercienne (présence de saint Bernard et d’Étienne Harding, fondateur de Cîteaux), en contradiction avec les clunisiens qui suivaient la règle de saint Benoît. Une fois la règle adoptée, elle devait encore être soumise à Étienne de Chartres, patriarche de Jérusalem.

Règle et statuts de l’ordre du Temple.

Avant la fondation de l’ordre du Temple, les Pauvres Chevaliers du Christ, futurs Templiers, vivaient à Jérusalem sous la coupe des chanoines de l’ordre du Saint-Sépulcre. Ces chanoines respectaient la règle de saint Augustin.

La règle de l’ordre du Temple faisait quelques emprunts à la règle de saint Augustin mais s’inspirait en majeure partie de la règle de saint Benoît suivie par les moines bénédictins. Elle fut également adaptée au genre de vie active, principalement militaire, que menaient les frères Templiers. Par exemple, les jeûnes étaient moins sévères que pour les moines bénédictins, de manière à ne pas affaiblir les Templiers appelés à combattre. Par ailleurs, la règle était adaptée à la bipolarité de l’ordre, ainsi certains articles concernaient aussi bien la vie en Occident (conventuelle) que la vie en Orient (militaire).

 La règle primitive (ou latine car écrite en latin), écrite en 1128, fut annexée au procès-verbal du concile de Troyes en 1129. Elle contenait soixante-douze articles.
 Vers 1138, sous la maîtrise de Robert de Craon, deuxième maître de l’ordre du Temple (1136-1149), la règle primitive fut traduite en français et modifiée.
 Par la suite, à différentes dates, la règle fut étoffée par l’ajout de six cent neuf retraits ou articles statutaires, notamment à propos de la hiérarchie et de la justice au sein de l’ordre.


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 Source : article Ordre du temple sur Wikipédia
 Cet article est sous licence GFDL

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