dimanche 24 mai 2015, par
Par petits groupes ou isolément, des officiers et sous-officiers français sont
envoyés aux Indes et sont intégrés au " Service Action" français, qui collabore étroitement avec la « force 136 ».
Cette s force 136 », dépendant du Special opera-rions exécutive, dont le P.C. est à Londres, a la responsabilité de l’action clandestine dans les territoires d’Asie occupés par les Japonais.
Ces Français qui arrivent ainsi sont immédiatement envoyés dans les camps d’instruction de la « force 136 » au milieu de strictes mesures de précaution prises pour éviter que les nombreux agents indiens travaillant pour des Japonais ne découvrent leur nationalité.
L’espionnage nippon est actif et il faut éviter tout ce qui pourrait éventuellement compromettre ce qui se prépare en Indochine française. Ces hommes qui arrivent devront, en effet, y être introduits clandestinement pour familiariser l’armée d’Indochine avec des armes et du matériel qui lui seront parachutés, préparer des terrains d’atterrissage clandestins et des dropping zones, mettre en place des maquis, des cachettes d’armement et d’équipement... et, le jour J, mener la guérilla contre l’occupant en liaison avec les grandes offensives terrestres prévues par les Alliés dans le Sud-Est asiatique.
Les premiers arrivés choisissent, comme emblème, la tête de gaur, boeuf asiatique, fréquent en Indochine et dont les qualités s’accordent si bien avec celles qu’on exige des commandos : vigueur, force, calme, rapidité d’exécution.
Sélectionnés pour leur connaissance de l’Extrême-Orient, leurs qualités militaires, leur habitude de la jungle, les « Gaurs » comprennent une large proportion de réservistes.
A peine habillés dans les officers’ shops de l’armée britannique des Indes — chemise légère et short, chapeau de feutre à l’écusson des « Gaurs » —, tous ces hommes sont expédiés vers leur première destination : Poona, au pays des Mahrattes, dans l’Inde du Sud.
L’entraînement commence tantôt sur les bords d’un lac à quelque vingt kilomètres à l’ouest de Poona, tantôt dans le vieux fort de Singarh, sur les contreforts des Western Ghats qui dominent la plaine de quelques centaines de mètres. Ce premier stage est d’abord un test physique et moral et comprend les exercices correspondant aux normes des commandos britanniques.
Le programme comprend essentiellement : développement physique, endurance à la marche et aux difficultés de la jungle, sabotage et pièges, tactiques des commandos, maniement des embarcations, nage, tir, orientation et topographie, connaissance de l’armée japonaise et de ses armes, silent killing, interprétation de photos aériennes, hygiène et premiers soins...
Sources : Article de Michel Chaply Historia Magazine Tallendier 1969
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