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Troupes aéroportées Sovietique

, par

Les Vozdouchno-dessantnye voïska ou VDV« troupes aéroportées ») est un corps militaire de troupe aéroportée de l’armée russe, ex-armée soviétique.

Le 2 août 1930, lors de manœuvres des VVS dans le district militaire de Moscou, 12 soldats furent parachutés depuis l’aile d’un avion. On se rendit vite compte des capacités d’utilisation de ce type d’assaut.

Bien qu’elle ait montré le chemin pendant les années 30 dans la mise en oeuvre de troupes aéroportées à grande échelle, l’URSS au cours de la deuxième guerre mondiale n’utilisa de telles troupes que rarement dans le rôle pour lequel elles avaient été conçues. En face, les Allemands employèrent leurs avions de transport en majeure partie pour l’appui de l’armée de terre, leurs unités aéroportées se voyant de plus en plus engagées dans un rôle d’intervention en cas de situation désespérée.
La Russie soviétique avait été parmi les pionniers du concept aéroporté au début des années 30, mais après l’exécution du maréchal Toukhatchevski au cours des purges staliniennes qui ensanglantèrent ultérieurement la décennie, les aéroportés firent l’objet d’un déclin précoce. Bien que des forces aéroportées continuassent normalement d’exister, aucune doctrine ne fut mise au point pour leur emploi, et l’aviation rouge ne fut équipée d’aucun appareil susceptible de servir au largage en masse de formations aéroportées. Ce rôle fut dévolu à des bombardiers dépassés,
bien qu’ils ne fussent aucunement aptes à l’exercer. L’appareil classique pour les largages de parachutistes demeura l’inadéquat Tupolev TB-3 (encore désigné ANT-6)dans sa variante G-2. Avec cet appareil, les parachutistes devaient sauter d’une position dorsale à mi-chemin le long de la face supérieure du fuselage. Avec une telle méthode il n’était pas possible de larguer des sticks serrés.
En avril 1942, alors que les Allemands se préparaient à la grande offensive qui devait porter leurs armées profondément dans le Caucase, ainsi qu’à la pointe d’un saillant
éminemment vulnérable, à Stalingrad, l’arme ’aéroportée soviétique était en décomposition. La plus grande formation, le Ive corps aéroporté, avait été pratiquement détruit au cours d’une série de petites opérations qu’on ne peut que difficilement qualifier d’aéroportées. Durant la retraite russe, de juin à décembre 1941, beaucoup d’unités isolées avaient été coupées par l’avance allemande. Pour faire face à cette situation imprévue, on les transforma en partisans et on les chargea d’opéré sur les arrières allemands, leurs deux principa les zones d’opérations étant les marais du Pripet et la région de Smolensk où l’on avait d chances de disposer de bases sûres. Les Soviétiques fondèrent beaucoup d’espoirs sur l’efficacité de ces partisans, et il est un fait qu vers le milieu de 1943, ils constituaient u redoutable menace qui força les Allemands engager des formations de combat sur leu arrières pour garder leurs longues et vulnébles lignes de communication. Mais au printemps de 1942, ces unités ne pouvaient pas faire grand-chose parce qu’elles étaient à la fois pauvrement organisées ; commandées et ravitaillées. Les avions lourds, en nombre relativement’ restreint, que possédaient les Soviétiques furent largement utilisés pour ravitailler les partisans en personnel et en matériel, et c’est dans le cours de ces opérations que le Ive corps aéroporté disparut en tant que formation combattante effective. Pour entraver les préparatifs auxquels les Allemands s’adonnaient en vue de leurs offensives du printemps et de l’été, les partisans de la région de Smolensk avaient reçu l’ordre de couper les lignes de communication ennemies entre cette ville et Vyazma. Mais les partisans n’en étaient pas capables ; aussi, dans le but de les épauler, le Commandement rouge décida de leur fournir une aide sous la forme du Ive corps aéroporté. Les partisans n’avaient évidemment aucun besoin de grandes formations, c’est pourquoi le corps dut éclater en petites unités qui furent réparties parmi les partisans. Les opérations contre les lignes de communication allemandes ne furent pas couronnées de succès, mais il n’y eut pas moyen de regrouper après coup les unités du Ive corps aéroporté. C’est ainsi que les Soviétiques perdirent leur plus grande force de frappe aéroportée dans de futiles opérations de détail entre janvier et avril 1942.
Les Soviétiques demeurèrent attaches au principe d’appuyer les partisans par des éléments tirés des forces aéroportées, et c’est de cette façon que celles ci allèrent régulièrement en diminuant. Mais au cours de l’automne de 1943, ils eurent enfin l’occasion rêvée de frapper un grand coup avec leurs aéroportés. A la suite de la défaite écrasante subie par la 6e Armée à Stalingrad, les armées allemandes furent refoulées en un certain désordre jusqu’au Dniéper. Ayant réalisé que s’ils pouvaient conserver l’initiative, il existait de fortes chances que l’ennemi ne puisse se rétablir sur de fortes positions dans ce qu’on appelait le « Rempart de l’Est », les Soviétiques conçurent une opération hardie. Comme leurs forces atteignaient le Dniéper, où l’on aurait pu s’attendre de la part d’une autre armée, qu’elles s’arrêtent, soufflent et organisent un franchissement d’assaut après une préparation soignée, ils décidèrent qu’un franchissement immédiat sans grands préparatifs serait effectué dès que le fleuve serait atteint. En résumé, les armées soviétiques voulaient tenter de « sauter » le Dniéper avant que les défenses allemandes aient pu être organisées.
Les 21 et 22 septembre 1943, la 3e Armée blindée de la garde et la 40e Armée atteignirent le fleuve au nord-ouest de Dniepropetrovsk et le franchirent immédiatement en employant toutes les embarcations qu’elles
purent trouver, des radeaux et tout ce qui pouvait flotter. Les Allemands furent effectivement étonnés par la rapidité de l’attaque soviétique, mais ils se reprirent vite et réagirent avec la vigueur et l’initiative qui caractérisèrent leurs contre-attaques pendant toute la guerre.

Une complète ineptie

Comme la bataille faisait rage sur la rive ouest du Dniéper, le Haut Commandement soviétique crut enfin voir une occasion en or pour essayer, par une opération aéroportée, de mettre encore les Allemands en porte-à-faux et pour permettre ainsi aux deux Armées précitées de continuer leur avance. En conséquence, le 24 septembre, les ler, 3e et 5e Régts. Para furent largués de nuit dans la région au nord-ouest de Kremenchug, à environ 40 km derrière les lignes allemandes. Le plan était audacieux et méritait peut-être d’être couronné de succès. Malheureusement pour les Soviétiques, le déclin dans lequel étaient tombés leurs aéroportés conduisit au désastre. Car si, d’une part, l’opération, selon toute probabil ité, eût déjà échoué par défaut de coordination entre Ia phase aéroportée et la reprise de l’offensive des deux Armées russes concernées, l’inaptitude tactique complète des trois Régts. aéroportés, d’autre part, la condamna à un échec total. Peu entraînés à ce genre d’opérations, les pilotes des avions transporteurs éparpillèrent les trois. Régts. sur plus de 40 km. Au lieu de se regrouper aussi vite que possible, les parachutistes russes se retranchèrent simplement où ils se trouvaient, en petits détachements relativement inefficaces et qui n’exercèrent donc aucune menace contre les Allemands. Comme ils ne manifestaient aucune intention agressive, le soin de les éliminer fut laissé à des troupes de sécurité et de réserve, qui les exterminèrent, non sans quelques combats locaux sérieux, car ils firent preuve de leur remarquable ténacité habituelle.

Aventure en Extrême-Orient

La seule autre occasion qui vit l’engagement de troupes aéroportées soviétiques trouva place au cours de la campagne extraordinaire entreprise juste à la fin de la guerre contre les Japonais en Mandchourie, dans le nord de la Chine, en Corée et dans les îles Kouriles. Pour aider les forces terrestres à maintenir une avance rapide, des débarquements aéroportés furent exécutés dans un certain nombre de grandes villes situées sur leurs axes de progression. Ainsi que le relata la source officielle russe « L’Armée soviétique » dans son style typique, empreint de laconisme et pauvre en information : « Le 18 août (1945) les troupes japonaises commencèrent à se rendre dans divers secteurs, mais beaucoup d’unités ignoraient tout d’une reddition ou poursuivirent délibérément la résistance. Dans ces conditions, la rapidité de la progression prit une importance particulière. Il fut décidé d’utiliser des aéroportés pour s’emparer de certaines grandes villes... Du 18 au 24 août, des troupes
aéroportées débarquèrent dans les villes de Ch’ang-Ch’un, Harbin, Kirin, Pyeong-yang, Dalny, Port-Arthur et quelques autres :» En résumé, les Soviétiques avaient fait un usage intensif de leurs aéroportés pour s’assurer la main mise sur les principales villes de la région après la capitulation japonaise. Et bien que ce ne fût pas mentionné dans « L’Armée rouge », les aéroportés furent aussi engagés pour la prise de l’île de Sakhaline. Trois débarquements aériens y furent exécutés : le 23 août à Oshiai, le 24 à Tojohara et le 25 à Otomari.
A l’exception de leurs débarquements en Extrême-Orient, les Soviétiques par conséquent firent peu d’usage de leurs forces aéroportées au cours de la deuxième guerre mondiale. Cependant, leurs succès en Extrême-Orient, ainsi que les enseignements des opérations aéroportées allemandes et alliées les convainquirent que les forces aéroportées pouvaient jouer un rôle important dans un conflit futur, aussi immédiatement après la fin des hostilités s’attachèrent-ils à la mise sur pied de telles forces.

Organisation en 2007

Elles regroupent 48 000 hommes organisés en 4 divisions et une brigade commandée par le général-colonel Alexander Kolmakov. En 2014, on annonce que les effectifs seront portés en 2019 à 72 000 personnes.

Divisions :

7e division d’assaut aéroportée de la garde (Novorossiisk)
76e division d’assaut aéroportée de la garde (Pskov)
98e division aéroportée (Ivanovo)
106e division aéroportée (Toula)

Brigades :

31e (Oulianovsk)
83e (Oussourisk)
11e (Oulan-Oude)

Matériels

Ces unités disposent d’environ 2 400 véhicules blindés et 320 pièces d’artillerie.

D’ici la fin des années 2010, il est prévu de fournir de nouveaux équipements, tels que le véhicule de combat d’infanterie BMD-4 (plus de 1 500 annoncé en août 2014 pour 2025), le transporteur de troupes BTR-D3 (2 500 BTR-MD/BTR-D3 d’ici 20251), le canon de 125 mm 2S25 et le camion KamAZ-43501. Ainsi que la modernisation du matériel déjà existant, à savoir :

BMD-3 (en)
ASU-57 et ASU-85
canon antiaérien ZU-23-2
canon 2S9

Armement personnel :

fusil d’assaut AKS-74
mitrailleuse RPK-74
fusil de précision SVD
lance-grenades multicoup AGS-17


sources Connaissance de l’histoire Hachette 1983 completé Wikipedia

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