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Manfred von Richtoffen - Le baron rouge.

Victoires

78

Biographie

extrait - Ernst Udet, pilote du diable - Hans Herlin

21 avril 1918. Le vent d’est bousculait des traînées brumeuses au-dessus du terrain. Les gens de Richthofen surveillaient les lignes ennemies dans leurs lunettes. Des pilotes attendaient, près de leur appareil, les mains dans les poches de la combinaison de vol. Les officiers jouaient avec le dogue de Richthofen.

De son bureau, l’adjoint entendait leurs rires., - Ils sont de bien joyeuse humeur, aujourd’hui pensa-t-il.

La brume se leva lentement. Un peu avant 11 heures, un officier aperçut des points minuscules.


- Voilà les " lords " ! cria-t-il. L’adjoint tint le dogue par le collier, près de la piste, quand les triplans rouges décollèrent. Il était encore là, à leur retour, pour les compter et c’était souvent, pour lui, l’heure la plus pénible de la journée. Ce jour-là, il manquait un appareil : le triplan écarlate du capitaine...

L’adjoint courut au dernier avion.

- Que s’est-il passé ? demanda-t-il, haletant.

- Je ne sais pas, répondit le pilote. Au-dessus des lignes nous avons rencontré sept Sopwiths au nez rouge. Il y a eu une mêlée confuse... En me repliant j’ai vu un zinc au sol.

- Rouge ?

- Oui, je crois. " Moritz ", le dogue de Richthofen, courait en glapissant d’un appareil à l’autre. Tout l’après-midi, les postes de radio et les téléphones fonctionnèrent.

- Un triplan rouge ne s’est-il pas posé chez vous ? Toujours la même question attirant la même réponse :

- Un triplan rouge ? Non, nous n’avons rien vu de ce genre.


Dans la soirée du 21 avril, le commandement de l’armée se décida à envoyer un message radio à l’ennemi : " Capitaine Richthofen a atterri dans vos lignes. Vous serions reconnaissants nous donner nouvelles sur son sort. " Le lendemain, un mécanicien trouva la réponse en bordure du terrain d’aviation d’où Richthofen avait décollé deux jours auparavant, pour son dernier vol. Un petit cylindre métallique, jeté par un pilote du 209" squadron, la contenait.

Pendant longtemps, même après la guerre, on manqua de détails sur cette mort. Seul le journal d’opérations du 209e squadron devait révéler toute la vérité. Les sept Sopwiths au nez rouge décollèrent le 21 avril au matin, de Bertangles, terrain situé à quarante-cinq kilomètres de celui de Richthofen, où se trouvait le 2098 squadron commandé par un Canadien de vingt-quatre ans : Roy Brown. Celui-ci était dans le secteur depuis dix-huit mois.

Ce jour-là, il vola avec un Américain de dix-neuf ans, Wop May qui effectuait sa première sortie de combat.

- Je veille sur toi comme une mère Poule, Wop, avait dit Brown, avant le décollage. En apercevant les triplans rouges, qu’il connaissait bien, Brown fit un geste d’encouragement à Wop, mais pensa que celui-ci allait faire ses débuts dans des conditions bien difficiles. Au cours des évolutions qui suivirent, Brown perdit de l’oeil pendant un instant l’avion de son camarade. Quand il ramena les yeux sur celui-ci, il aperçut le triplan écarlate juste derrière. Dès lors, il agit comme dans un rêve. Seuls des gestes automatiques, des réflexes Pouvaient sauver le jeune Américain.

Le manche... le palonnier... l’appareil de Brown bascula vers la gauche. Déjà la mitrailleuse crépitait. Le Canadien vit le triplan tomber vers le sol où il n’explosa pas mais parut rouler pendant un moment avant de s’arrêter.

- Dis donc, Wop, demanda Brown après le retour à Bertangles. Sais-tu quel était le type qui t’a serré de si près ? Wop, fier de s’être tiré à son honneur de ce premier engagement, hocha négativement la tête.

- Je ne suis pas tout à fait sûr, car je n’ai pu le reconnaître à cause de ses lunettes, je crois pourtant que c’était Richthofen.


Le jeune Américain pâlit soudain et réclama quelque chose à boire. Le triplan écarlate tomba près d’une batterie de campagne australienne. Les hommes qui coururent vers lui constatèrent aussitôt la mort du pilote. Celui-ci tenait toujours le manche. Une seule balle l’avait atteint, au côté droit de la poitrine. Le lendemain, 22 avril, six pilotes du 2091, squadron portèrent le cercueil peint en noir du hangar où il avait été déposé jusqu’à un affût de canon.

Plus de cent aviateurs anglais et français, suivaient, venus de toutes les escadrilles, et ils accompagnèrent le défunt jusqu’au cimetière, en bordure de la ville. L’appareil portant la réponse au message allemand décolla le soir même. Le mécanicien qui trouva l’étui métallique le porta aussitôt à la baraque de commandement.

A l’intérieur de cet étui se trouvaient une photographie de la tombe de von Richthofen, et une note où on lisait : "A l’aviation allemande. Le capitaine baron Manfred von Richthofen a été tué en combat aérien le 21 avril 1918. Il a été enterré avec tous les honneurs militaires. - British Royal Air Force."
Une demi-heure Plus tard, l’adjoint de l’escadre ouvrit le coffre-fort et Y trouva une enveloppe grise dont il brisa le cachet. Elle contenait une feuille de carnet de poche avec quelques mots écrits au crayon :

" Le testament de Richthofen - 10-3-18.

Si je ne reviens pas, le lieutenant Reinhard jasta prendra le commandement de l’escadre. Rittmeister Frhr. von Richthofen."

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