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Huns

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Les Huns sont un peuple de cavaliers des steppes.

Les Huns sont un peuple asiatique turco-mongol, de langue turque. C’est le premier peuple mentionné comme tel par les historiens.

Des références à un peuple appelé Xiongnu (Hsiung-nu) existent dans les sources chinoises depuis -1200, faisant allusion aux ancêtres des Huns. Cette ancienne peuplade d’ Asie centrale, s’épanouissait déjà à partir de l’ Âge du bronze au deuxième millénaire à la suite du déclin des Scythes et établissent leur premier empire dans les régions du nord de la Mongolie (près du Lac Baïkal et dans la vallée de la Selenga qui correspond aujourd’hui à l’actuelle Bouriatie, entre 209 avant J.C. et 93 après J.C. pour migrer par la suite vers l’ Europe Centrale, ou ils se mêlent aux populations franco-germaniques.

Un groupe appelé Huns européens et mené par Attila est considéré comme étant l’extension occidentale des Huns. L’établissement du premier état hun a été un des premiers aspects bien documentés de ce type de migration à cheval. Sculpture d’un archer hun à cheval (Sibérie)

Ces tribus nomades surpassèrent les autres dans la maîtrise du cheval, grâce à leur promptitude et à leur étonnante mobilité, ainsi qu’à la dextérité de leurs cavaliers, entraînés dès leur plus jeune âge. Cette habileté, couplée à l’arc court pouvant être utilisé depuis le dos de la monture, fut un avantage lors des nombreuses batailles que livrèrent les Huns. [modifier]

Aspects culturels

Les Huns occidentaux sont décrits par les Romains et les Goths comme des hommes trapus, de petite taille, avec une tête large, le cou épais et de larges épaules, le torse bombé et un tronc épais sur des jambes courtes. Leurs traits sont décrits comme mongoloïdes et leur teint brun, avec une absence de barbe. Selon nos connaissances actuelles, 20 à 25% des Huns retrouvés dans les tombes étaient de type mongoloïde, la majorité étant de type européen. Les Huns et les Alains diffusèrent l’usage de la déformation crânienne parmi les Germains orientaux, surtout chez les femmes. Ces derniers abandonneront cette pratique après la défaite des Huns. La langue hunnique, jamais écrite, nous est peu connue. Les noms des rois huns retranscrits approximativement par les Grecs et les Romains témoignent d’une langue turque (liée au protobulgare et au mongol).

Ils pratiquaient l’infanticide des filles et le gérontocide.

Les Huns furent des éleveurs consommant principalement de la viande (en abondance, qu’ils mangent crue et qu’ils font aussi sécher) et des produits laitiers. La chasse avait également une grande importance dans leur économie, notamment la chasse des grands-roi pour l’alimentation de l’armée (cette chasse royale est une sorte de grande manœuvre préliminaire à la guerre).

Leur bétail fournissait également le cuir, la laine et les os. Le cuir servait à la fabrication des bottes, du harnachement, du carquois ; la laine à celle du feutre des tentes, des capes et peut-être des tapis.

L’archéologie témoigne de l’arrivée et de la progression des Huns en Europe au IVe siècle. D’importants vestiges hunniques ont été découverts dans plusieurs centres : dans la région de Saratov et celle de Volgograd, sur les deux rives d’un gué important de la Volga ; dans la région centrale du Caucase du Nord ; près de la Caspienne, au Daghestan ; dans la région du bas Dniepr à la Crimée, (Dniepropetrovsk, Zaporojie, Kherson) ; également sur la presqu’île de Crimée, entre le Boug méridional et le Prout, sur les bords du Dniestr et du Prout en Moldavie et en Roumanie, dans la vallée du Buzăul qui relie les Carpates du sud-est et le coude du Danube en Dobroudja, en Olténie enfin. [modifier]

Art militaire

"Les Huns au combat contre les Alains" : Illustration (1873) de Johann Nepomuk Geiger (1805-1880)

Aspect dominant chez les Huns, leur efficacité militaire était due à l’excellence de leurs archers à cheval, à la résistance et au nombre de leurs chevaux, et à leurs qualités de cavaliers, facilitées par l’emploi de selles à arcades hautes. La cavalerie hunnique était opérationnelle été comme hiver. Sa rapidité lui permettait de prendre ses adversaires par surprise. La tactique des Huns consistait à attaquer en groupes de 500 à 1000 cavaliers, convergeant de diverses directions. Ils ouvraient la bataille de loin par des nuées de flèches au tir précis. Quand leur adversaire ripostait, ils s’écartaient, comme s’ils fuyaient, et l’attiraient à proximité d’autres groupes qui les attendaient embusqués. Dans d’autres cas, les troupes de réserve attaquaient le camp ennemi pendant que son armée poursuivait les autres. L’ennemi ainsi désorganisé, les Huns faisaient volte-face, et attaquaient l’adversaire de plusieurs directions en même temps, le massacrant avec leurs longues épées. Les Huns employaient la terreur pour briser toute résistance, par l’incendie et le massacre des populations civiles.

Les Huns utilisaient des arcs asymétriques « reflex » à raidisseurs d’os, des carquois en écorce de bouleau ou en cuir, et différents types de pointes de flèches : pointes en fer à trois ailettes (les plus utilisées), plates losangiques et massives en forme de clous, et celles en os servant pour la chasse.

L’épée longue et relativement mince, à double tranchant et souvent munie d’une garde de fer, était l’arme offensive principale des cavaliers huns avec l’arc et les flèches. Elle était accompagnée d’un coutelas à un seul tranchant, spécifiquement hunnique, et de lances.

Il n’y a pas de trace, écrite ou archéologique, de l’utilisation de boucliers. Des cuirasses à écailles de fer se trouvent déjà dans les tumuli kourganes d’époque hunnique d’Asie centrale de Ketmentöbe-Aktchikarassou ; des fragments de cottes de mailles ( à Fiodorovka) et de cuirasse (à Pokrovsk-Voskhod) ont été retrouvés. Le seul casque hunnique oriental connu, de type composite fait de plaque de fer, a été retrouvé dans une tombe de Kichpek. [modifier]

Point de vue oriental et chinois

Dans les sources chinoises, les plus anciennes références à un peuple appelé Xiongnu (Hsiung-nu), datant du XIIe siècle av. J.-C., se retrouvent dans les écrits de la campagne du roi Wuding (武丁) de la dynastie Shang contre la tribu des Gui Fang (鬼方), que l’on considère comme un autre nom des Huns. Ceci est quelque peu confirmé par quelques sources archéologiques vagues mais reste encore à prouver. L’existence de la campagne est prouvée par des inscriptions en bronze mais il n’est pas certain que les Gui Fang étaient les Huns.

Beaucoup d’historiens pensent que les Xiongnu et les Huns étaient le même peuple en raison des similitudes dans la description de leur aspect et de leurs habitudes de vie. D’autres avancent le fait que cet aspect et ces habitudes peuvent également correspondre à d’autres tribus résidant dans les steppes mongoles et ne sont donc pas caractéristiques des Xiongnu ou des Huns. Néanmoins, tous conviennent qu’il existe des ressemblances entre ces deux peuples. [modifier]

L’Inde et les Huns blancs ou Hephtalites

Aujourd’hui cependant, la majorité de la communauté scientifique (historiens, archéologues et linguistes) estime que les Huns d’Europe, les Huns d’Asie (Xiongnu) et les Huns blancs (Hephtalites) étaient le même peuple en raison des dernières découvertes : une lettre en sogdien du IIIe siècle raconte l’attaque des Xiongnus contre une caravane dans le Turkestan chinois. Dans cette lettre, les Xiongnus sont nommés par le terme « xwn » ; les annales chinoises parlent de l’attaque des Xiongnus contre les Alains. Les historiens romains ont aussi relaté cet évènement, mais dans la version latine ce sont les Huns qui détruisent le royaume alain ; les archéologues ont découvert des pièces de monnaies dans les tombeaux hunniques de l’Europe centrale. Ces pièces, d’origine sassanide, sogdienne, kouchane et indienne, témoignent en faveur du fait que les Huns blancs qui combattaient en Asie centrale étaient les mêmes que les Huns d’Europe.

Les auteurs byzantins (comme par exemple Procope au VIe siècle) rapportent que les Hephtalites ne ressemblaient pas aux Huns d’Attila (Ve siècle). Cela pourrait être dû au fait que les premiers étaient hindouistes et les derniers de religion chamanique. [modifier]

Chronologie

L’empire des Huns s’étendit des steppes de l’Asie centrale jusqu’à l’actuelle Allemagne, et du Danube jusqu’à la mer Baltique 73-91 : guerre des Huns en Chine. 316 : les Hsiung-nu envahissent le nord de la Chine. 350 : les Huns envahissent la Perse et l’Inde. 352-354 : guerre des Huns contre les Alains. 357 : les Alains rallient l’armée des Huns en Asie occidentale. 371 : l’empire des Ostrogoths est aux mains des Huns. 375 : forte poussée des Huns qui détruisent le royaume ostrogoth en Russie du Sud. 376 : les Wisigoths qui occupent une partie de la Dacie depuis 150 ans, demandent aux Romains sous la pression des Huns, l’autorisation de traverser le bas Danube. La permission est accordée. 378 : invasion de la Thrace, avec de nombreux autres peuples (dont les Taifales) 400 : capture et exécution du général goth Gaïnas par le roi hun Uldin. 410 : naissance d’Attila, roi des Huns. 422 : l’empereur Théodose II accepte de payer un tribut aux Huns en échange de la paix. 423 : 40 000 Huns sont incorporés comme mercenaires dans l’armée romaine. 423 : Rome cède aux Huns la province de Savie. 430 : les Huns hephtalites, établis en Asie centrale, attaquent la Perse. 430 : Byzance paie un tribut annuel de 113 kg d’or aux Huns. 434 : début du règne d’Attila, roi des Huns (fin en 453). 434 : Ruga partage l’empire des Huns entre ses deux neveux Attila et son frère Bleda avant de mourir. 434 : les Huns doublent le tribut de Rome (226 kg d’or). 434 : les armées de Théodose II sont défaites par les Huns en Thrace. 436 : les Burgondes sont battus à Worms par les Huns mercenaires de l’empire romain. 441 : Attila écarte son frère Bleda et devient le seul monarque des Huns. 447 : les Huns conduits par Attila traversent le Danube, envahissent la Thrace. 447 : les Huns forcent les Romains à payer un lourd tribut (le triple du précédent) 447 : les Huns obligent les Romains à se retirer d’une large bande de terre sur les bords du fleuve. 451 : Attila, roi des Huns, envahit la Gaule. Il est battu aux champs Catalauniques (près de Troyes) par le général romain Aetius, aidé par les Francs et les Wisigoths. 451 : les Huns contournent Paris. Ce miracle est attribué à sainte Geneviève. 452 : la ville de Venise est fondée par des réfugiés de Padoue et d’Aquilée qui fuient les Huns. 452 : les Huns envahissent l’Italie et mettent à sac plusieurs villes du Nord de l’Italie, dont Padoue et Vérone. 455 : fin de l’Empire des Huns en Europe. 455 : Skandagupta défait l’invasion des Huns et devient empereur des Indes. 465 : les Huns conquièrent la plaine de Gandhara en Inde du Nord. 475 : les Huns battent les armées de l’Empire Gupta et mettent fin à cet empire. 477 : Sakala devient la capitale des Huns dans l’Inde du Nord. 484 : les Huns défont les Perses commandés par le roi Pérôz. 565 : les Perses et les Turcs combattent ensemble contre les Huns Hephtalites et se partagent la Bactriane conquise en commun. 800 : l’étrier, déjà connu des Huns, apparaît en Occident. [modifier]


source : wikipedia

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