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Contexte

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De même que Grévy le Jurassien, Ferry était d’une forte race : un Vosgien de Saint-Dié. Avocat lui aussi au barreau de Paris, il avait été un redoutable opposant républicain à l’Empire. C’était lui l’auteur des fameux articles parus dans Le Temps de 1868 et intitulés Les Comptes fantastiques d’Haussmann, réquisitoire contre la gestion financière du célèbre préfet de la Seine.

En 1869, il avait été élu député au Corps législatif. Ensuite il avait fait partie de l’Assemblée nationale, comme membre de la gauche républicaine.

Aussi doué pour parler que pour écrire, il se révélait surtout un homme fait pour le commandement, pour le pouvoir et ses responsabilités. Bien que fort sensible et d’âme délicate, il était extérieurement froid, glacé, tout en épines :
 Mes roses sont en dedans, disait-il. En 1879, il reçoit le poste secondaire de l’Instruction publique dans le cabinet Waddington (poste qu’il a conservé dans le premier cabinet Freycinet). Il n’en est pas moins le membre le plus éminent de cette combinaison ministérielle assez pâle. Et surtout il sait, en vertu d’une vocation qui s’est fortifiée dans une longue méditation, tout ce que, dans certaines situations. à certains moments, lorsqu’un régime se cherche encore et qu’il a besoin de s’installer en profondeur, de s’enraciner, il est possible d’accomplir au département de l’Instruction publique.

Il sait que ce qui lui est ainsi confié, c’est en réalité, à toutes fins utiles, le département des âmes ». Libre penseur et positiviste sans défaillances, Ferry est aussi un légiste, de la race inflexible des grands légistes bourgeois de l’ancienne monarchie, homme de l’État. dans toute la force du terme.

Et, selon l’expression de G. Hanotaux qui sent son époque, il était décidé, en tant que ministre de l’Instruction publique, à faire sentir au troupeau clérical la dent du légiste et du positiviste. Depuis Napoléon, personne n’a marqué la masse des Français d’une empreinte aussi indélébile : cette empreinte, c’est l’empreinte laïque.

Ferry fut deux fois président du Conseil, de septembre 1880 à novembre 1881, soit treize mois, puis de février 1883 au 30 mars 1885, soit vingt-cinq mois. Dans l’intervalle, il fut à nouveau ministre de l’Instruction publique dans le deuxième ministère Freycinet (succédant à Gambetta) de janvier à juillet 1882. Mais il garda l’Instruction publique pendant toute sa première présidence du Conseil et pendant les neuf premiers mois de la seconde : il a donc consacré à son oeuvre scolaire un nombre respectable de mois - cinquante - avec un minimum d’interruptions. 1908 Lorsque, le 4 février 1879, Ferry s’installe au ministère de l’Instruction publique, c’est un petit ministère, dont le titulaire siège au bout de la table.

Mais, de ce petit ministère, un homme d’action et de combat comme Ferry fait, sans attendre, une formidable machine de guerre contre la loi détestée, la loi Falloux


sources "Le journal de la France" hebdomadaire ed Tallandier 1970

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